L’Afrique s’accorde sur Addis-Abeba comme future hôte de la COP32
Réunis à Belém, où se déroule la COP30, les pays africains ont décidé de confier l’organisation de la COP32 à l’Éthiopie, a annoncé mardi Richard Muyungi, président du groupe des négociateurs africains. La présidence brésilienne de la COP30 a confirmé cette décision, qui doit encore être adoptée officiellement par l’ensemble des États membres avant la clôture de la conférence, le 21 novembre. « Nous saluons l’annonce de la COP32 en Éthiopie et espérons qu’elle mettra en valeur les priorités climatiques et le leadership de l’Afrique », a réagi Rukiya Khamis, de l’ONG 350.org, soulignant le rôle croissant du continent dans les négociations climatiques internationales. L’Éthiopie, qui a fait consensus face au Nigeria, succédera ainsi au Brésil et permettra à l’Afrique d’accueillir pour la première fois depuis 2022 (COP27 à Charm el-Cheikh, en Égypte) la plus grande rencontre mondiale sur le climat.
Ethiopia has 𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝗹𝗹𝘆 𝗮𝗽𝗽𝗹𝗶𝗲𝗱 𝘁𝗼 𝗵𝗼𝘀𝘁 𝗖𝗢𝗣𝟯𝟮 in 2027.
— Ethiopian Embassy Brasília (@ETEmbassyBSB) November 10, 2025
Watch H.E. Ambassador Leulseged Tadese, Special Envoy of Ethiopia, deliver his full speech at the COP30 Summit, where he addresses the conference.@MFAEthiopia @leul_tadesseA pic.twitter.com/87nNLhLSs4
Un choix symbolique pour le continent africain
Les conférences climatiques de l’ONU sont organisées à tour de rôle dans chacune des cinq grandes régions du monde, selon un système de rotation géographique. Le tour de l’Afrique est prévu pour 2027, et le consensus obtenu autour de l’Éthiopie reflète la volonté de renforcer la voix africaine dans les discussions internationales.
Ce choix est également hautement symbolique : l’Éthiopie, souvent citée comme exemple d’ambition climatique sur le continent, s’est engagée dans une stratégie de développement vert et de reforestation massive. Addis-Abeba, siège de l’Union africaine, pourrait ainsi devenir un point de convergence diplomatique majeur pour les questions climatiques et de justice environnementale.
A lire et écouter : COP30 : “L’Afrique doit obtenir des engagements fermes sur le financement climatique” selon le militant écologiste Ladislas Désiré Ndembet
Des blocages pour la COP31 en 2026
Si le choix de la COP32 semble acquis, les discussions restent tendues pour la COP31, prévue en 2026. L’Australie, qui souhaite accueillir la conférence à Adélaïde, se heurte au refus de la Turquie, candidate pour Antalya. Les deux appartiennent au groupe “Europe occidentale et autres États”, où aucun consensus n’a encore été trouvé. La décision doit impérativement être prise à Belém : en cas d’échec, la COP31 se tiendrait par défaut au siège de l’ONU Climat, à Bonn, une première dans l’histoire des négociations climatiques.
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