À l’occasion de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP30) qui se tient à Belém, au Brésil, le militant écologiste gabonais Ladislas Désiré Ndembet, secrétaire exécutif de l’ONG MUYISSI Environnement, appelle les pays africains à parler d’une seule voix pour exiger des engagements concrets des nations industrialisées.
Ecoutez Ladislas Désiré Ndembet
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Des attentes fortes autour du financement climatique
Pour Ladislas Désiré Ndembet, les attentes du continent africain à la COP30 sont claires : elles reposent avant tout sur la question du financement climatique. “Les enjeux reposent essentiellement sur le financement climatique, une question qui reste, d’année en année, assez préoccupante, et qui ne trouve pas de solutions satisfaisantes pour les pays en développement fragilisés par les impacts climatiques”, explique-t-il.
Alors que les catastrophes liées au changement climatique s’intensifient, l’activiste gabonais appelle les grandes puissances à tenir leurs promesses. “Ce que l’Afrique doit attendre, c’est surtout des engagements fermes de la part des pays industrialisés, notamment une baisse réelle de l’utilisation des énergies fossiles et la mise en œuvre effective des promesses de financement”, insiste-t-il.
La COP 30 s’annonce comme une étape décisive pour le climat. Mais qu’en attendent vraiment les Peuples Autochtones et Communautés Locales ?
— ONG Muyissi Environnement (@OngMuyissi) October 20, 2025
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Des délégations africaines encore trop dispersées
Selon Ladislas Désiré Ndembet, l’un des principaux obstacles à l’influence du continent dans les négociations internationales reste le manque de coordination entre pays africains. “On ne voit pas les pays africains aller en rang serré, c’est un gros problème. Les gouvernements ne se concertent pas assez pour aller à la COP avec des positions communes”, regrette-t-il.
Face à cette dispersion, les organisations de la société civile tentent de jouer un rôle de cohésion. “Nous, au niveau des ONG, nous essayons de former des réseaux pour parler d’une seule voix. Même si nous sommes petits, notre présence à Belém se joue à travers ces réseaux. Le vrai défi, c’est le manque de solidarité et d’harmonisation des positions africaines”, souligne le militant.
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Des impacts déjà visibles sur le continent
Le secrétaire exécutif de MUYISSI Environnement rappelle que les effets du changement climatique sont déjà tangibles en Afrique, et particulièrement dans les pays du Golfe de Guinée. “Ce sont les inondations, les fortes pluies, la montée du niveau de la mer qui provoquent des déplacements de communautés. Il y a de plus en plus de réfugiés climatiques”, alerte-t-il. Alors que les délégations africaines participent aux négociations à Belém jusqu’au 21 novembre 2025, Ladislas Désiré Ndembet plaide pour que la voix du continent “ne soit plus marginale dans les décisions mondiales sur le climat”.
🗓️ COP 30 officially opens on Monday, November 10.
— United Nations Foundation (@unfoundation) November 5, 2025
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