RDC : 89 civils tués en une semaine dans l’Est par les rebelles ADF, selon la Monusco

Actus. La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo alerte sur une série d’attaques meurtrières menées entre le 13 et le 19 novembre dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, où les rebelles ADF, affiliés à l’État islamique, ont exécuté près de 90 civils.

Publié le 21/11/2025 à 13h10 - Par La Rédaction Africa Radio avec AFP

RDC : 89 civils tués en une semaine dans l’Est par les rebelles ADF, selon la Monusco — Des soldats congolais et de la Monusco au Nord-Kivu (illustration) - Wikimedia commons

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Une semaine de violences extrêmes dans le Nord-Kivu

Au moins 89 civils, dont 20 femmes et un nombre indéterminé d’enfants, ont été tués dans une série d’attaques attribuées aux ADF (Forces démocratiques alliées) dans plusieurs localités du territoire de Lubero, a annoncé vendredi la Monusco. Les attaques se sont concentrées dans le secteur de Bapere et la chefferie de Baswagha, zones régulièrement ciblées par ces rebelles originaires d’Ouganda et ayant prêté allégeance à l’État islamique.

La MONUSCO condamne les attaques des ADF dans le territoire de Lubero qui ont fait 89 morts et réaffirme la protection des civils comme priorité absoluehttps://t.co/xJjdukiYtq pic.twitter.com/xeOKnSMM2M
— MONUSCO (@MONUSCO) November 21, 2025

Des attaques visant aussi des structures médicales

Parmi les exactions recensées, les ADF ont tué au moins 17 civils, dont des femmes hospitalisées en maternité, lors de l’attaque d’un centre de santé de l’Église catholique à Byambwe, à 60 km à l’ouest de Lubero. Quatre pavillons abritant des malades ont été incendiés. Les bilans antérieurs faisaient état de 18 à 23 morts, selon des sources locales et humanitaires. D’autres localités, dont Mabiango, Tunarudi, Sambalysa, Thucha et Butsili, ont également été prises pour cible. La Monusco évoque des enlèvements, des pillages de médicaments, des incendies de maisons et la destruction de biens. Une région toujours sous la menace de multiples groupes armés.

L’Est de la RDC reste l’un des foyers de violence les plus persistants au monde, avec plus de trente ans de conflits impliquant groupes armés locaux, rebelles étrangers et forces régulières. Alors que le M23, soutenu par le Rwanda, continue d’étendre son contrôle dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, les ADF poursuivent leurs massacres dans les zones plus septentrionales du Nord-Kivu et en Ituri.
Depuis 2021, une opération conjointe entre les armées congolaise et ougandaise tente de neutraliser les ADF, mais les rebelles évitent désormais toute confrontation directe. Plus de 260 civils ont été tués par ce groupe depuis juillet, selon un décompte de l’AFP.