Jules Bocandé, ex-international salué comme un monument du football du Sénégal décédé le 7 mai en France à l'âge de 53 ans, a été inhumé mercredi soir à Ziguinchor, sa ville natale en Casamance (sud) où, selon la mairie, un stade et une rue porteront son nom.
Jules Bocandé, qui fut capitaine des "Lions" du Sénégal et le meilleur buteur du championnat de France en 1986 avec Metz, a été mis en terre peu après 18H30 locales (et GMT) à Santhiaba (quartier est de Ziguinchor), dans un cimetière mixte que partagent chrétiens, musulmans et animistes.
L'inhumation s'est déroulée sur fond de choeurs, avec des airs chrétiens et des chants profanes, en présence d'une foule nombreuse, comme durant toutes les cérémonies organisées depuis l'arrivée au Sénégal, lundi, du corps de l' ancien joueur.Bocandé est décédé le 7 mai à Metz (est de la France) où il séjournait pour être soigné des conséquences d'un accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime il y a plusieurs mois.
A Santhiaba, une marée humaine était massée aux abords du cimetière, mettant à rude épreuve les services d'ordre, par moment débordés.
"Jamais enterrement n'a drainé autant de monde à Ziguinchor!", s'est exclamé un adulte, qui a suivi la dépouille mortelle de Bocandé depuis que l'avion de l'armée sénégalaise l'a débarquée mercredi peu après 09H00 à l'aéroport, où l'attendait une foule émue, silencieuse, grave ou en larmes.
Son cercueil avait été déposé sur un catafalque sur le tarmac où a débuté la cérémonie du dernier jour des obsèques, en présence de sa famille, de plusieurs membres du gouvernement, de la région, des instances sportives, de ses anciens compagnons d'équipe et d'internationaux qu'il avait encadrés.La plupart avait assisté mardi à l'hommage national organisé en sa mémoire au Stade Demba Diop de Dakar.
"Le Conseil municipal a décidé de baptiser de ton illustre nom la rue qui passe devant ton domicile et le stade de Nema", a déclaré le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, s'adressant directement au défunt né dans la ville le 25 novembre 1958.
Plusieurs intervenants, dont El Hadji Malick Gakou, ministre sénégalais des Sports, ont rendu hommage à Bocandé surnommé "Boc", "Essamaye" (lion, en langue diola) ou encore "Capitaine Fracasse", pour son caractère trempé et son franc-parler.
De l'extérieur de l'aéroport au domicile de Bocandé, proche du centre-ville, en passant par celui de ses parents, la foule s'est également pressée pour saluer celui qui a participé avec le Sénégal à trois Coupes d'Afrique des Nations (1986, 1990 et 1992).
Les élèves et étudiants, qui ont eu un jour de congé en raison des funérailles, étaient venus en masse, de même des membres d'Associations sportives et culturelles (ASC) et des délégations venues de Gambie et Guinée-Bissau, deux pays jouxtant la Casamance.
En milieu d'après-midi, une cinquantaine de prêtres ont concélébré la messe d'enterrement en la cathédrale Saint-Antoine de Padoue (centre-ville), où une chapelle ardente a été dressée jusqu'au départ du corps pour le cimetière.
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