Amnesty International a également protesté mardi, appelant les autorités de Malabo à laisser "les organisations de la société civile poursuivre leurs activités sans peur de représailles".Le gouvernement équato-guinéen avait annoncé vendredi la dissolution pour "activités politiques" du CEID."Les agissements du CEID ces dernières années sont politiques, ce qui est en contradiction avec les statuts d'une association apolitique", avait indiqué le ministre de l'Intérieur, Faustino Ndong Esono Eyang."Cette résolution de dissolution a été prise de manière illégale, arbitraire, avec des accusations totalement fausses et non fondées", dénonce le CEID dans un communiqué publié sur son site internet."Forcer une ONG à fermer est une flagrante violation du droit d'association et montre l'absence d'engagement du gouvernement équato-guinéen pour arrêter sa longue histoire de harcèlement et d'intimidation des défenseurs des droits et des militants de la société civile", renchérit Amnesty dans un communiqué.Le CEID avait déjà été suspendu en mars 2016 pour "violation de l'ordre public", à la suite de l'organisation d'un forum des jeunes en janvier 2016.L'ONG avait ensuite repris ses activités, mais elle restait dans le collimateur des autorités de Malabo.En avril 2017, son vice-président, Alfredo Okenve Ndoho, l'un des leaders de la société civile, avait été arrêté et détenu plusieurs jours pour avoir célébré les 20 ans de son ONG. Il avait été libéré après versement d'une caution.Fin octobre 2018 en banlieue de Bata, la capitale économique où il a sa résidence, Alfredo Okenve avait été roué de coups par des hommes non identifiés et abandonné dans un terrain vague.Parti se faire soigner à Madrid, le défenseur des droits humains était revenu au pays en février 2019 pour recevoir le "prix franco-allemand des droits de l'Homme et de l'Etat de droit", qui devait lui être remis par les ambassadeurs de France et d'Allemagne.Mais l'événement avait été annulé, après une intervention du gouvernement équato-guinéen auprès des représentations diplomatiques.Il avait ensuite été empêché de prendre l'avion pour l'Espagne, depuis Malabo.Le régime de Teodoro Obiang Nguema, 77 ans dont 39 au pouvoir, est régulièrement accusé d'atteintes aux droits humains par ses opposants et des organisations internationales.
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