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Burkina: libération d'un ancien député-maire enlevé par des "hommes encagoulés"

Un ancien député-maire de l'Union pour le progrès et le changement (UPC), l'un des principaux partis du Burkina Faso, enlevé vendredi à Ouagadougou par des "hommes encagoulés", a été libéré lundi soir, a annoncé mardi sa formation politique.

AFRICA RADIO

25 juillet 2023 à 17h06 par AFP

Le "cadre et ancien député maire de Komsilga", Issouf Nikièma, "enlevé dans la journée du vendredi 21 juillet à Ouagadougou, a été libéré sain et sauf lundi soir", a écrit l'UPC dans un communiqué transmis à l'AFP. M. Nikièma avait été enlevé dans la capitale du Burkina par des hommes "encagoulés, armés" et "habillés en civil", alors qu'il "se rendait à la prière de vendredi", selon son parti. "Il ressort que lesdits individus relèvent de services étatiques", a affirmé l'UPC, assurant ne pas avoir appris "que des charges ont été retenues" contre lui. Le parti dirigé par Zéphirin Diabré, ancien chef de file de l'opposition sous le régime Roch Marc Christian Kaboré renversé en janvier 2022, avant de rejoindre son gouvernement lors de son deuxième mandat, "condamne, une fois de plus, cette méthode aux antipodes de l'Etat de droit", indique le communiqué. Leader de la jeunesse dans la région du Centre et membre du bureau politique de l'UPC, M. Nikièma était député-maire de la commune de Komsilga, à 20 km au sud de Ouagadougou, jusqu'à la dissolution de l'Assemblée nationale à la suite d'un coup d'Etat en janvier 2022. En novembre 2019, Oumarou Dicko, le député-maire de Djibo, l'une des principales villes du nord du pays, avait été tué, avec trois de ses compagnons, dans une attaque à la sortie de cette ville en proie aux violences jihadistes. Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda. Elles ont fait plus de 16.000 morts civils et militaires depuis 2015, selon l'ONG Armed conflict location action (Acled), dont plus de 5.000 depuis le début de l'année 2023. Ces violences ont en outre entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes à l'intérieur du pays.