Niger. Filiales d'Orano perquisitionnées : le groupe sans nouvelles de son représentant sur place

Actus. Le groupe français Orano a exprimé mardi 6 mai sa "très vive préoccupation" après des perquisitions menées par les autorités nigériennes dans ses filiales à Niamey, et la perte de contact avec son représentant local.

Niger. Filiales d'Orano perquisitionnées : le groupe sans nouvelles de son représentant sur place
Le groupe Orano est sans nouvelle de son représentant au Niger. - Illustration

Le groupe français Orano, spécialisé dans le cycle de l’uranium, a annoncé mardi 6 mai être sans nouvelles de son représentant au Niger, où des perquisitions ont été menées dans les bureaux de ses filiales minières à Niamey. Selon des informations confirmées par Orano à l'AFP, des interventions des forces de l'ordre nigériennes ont eu lieu lundi 5 mai dans les locaux de ses filiales Somaïr, Cominak et Orano Mining Niger, avec saisie de matériel.

"Nous sommes très préoccupés par la situation", a déclaré l’entreprise, précisant ne pas pouvoir entrer en contact avec son représentant sur place. Par ailleurs, l’accès aux bureaux de Niamey serait désormais interdit au personnel.

Une crise qui s’enlise avec la junte

La situation au Niger s’inscrit dans un contexte de vives tensions entre la junte au pouvoir et l’ex-puissance coloniale française. Fin 2024, Orano avait déjà reconnu avoir perdu le contrôle opérationnel de ses filiales locales. Le gouvernement militaire nigérien, qui cherche à diversifier ses partenariats vers des pays comme la Russie ou l’Iran, a récemment retiré à Orano son permis d’exploitation du site stratégique d’Imouraren, dont les réserves sont estimées à 200 000 tonnes d’uranium.

Arbitrages en cours et uranium bloqué

Le groupe français détient encore des parts majoritaires dans Somaïr, Cominak (fermé depuis 2021) et Imouraren. Il a engagé deux procédures d’arbitrage international contre l’État du Niger, dénonçant "l’ingérence des autorités".

En parallèle, quelque 1 300 tonnes de concentré d’uranium, évaluées à 250 millions d’euros, restent bloquées sur le site de Somaïr, faute d’autorisation de sortie du territoire.

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