La société minière française Orano saisit la justice nigérienne après l’arrestation arbitraire d’un de ses directeurs

Actus. Orano poursuit le gouvernement militaire du Niger après l’arrestation arbitraire de l’un de ses collaborateurs au début du mois de mai. Une situation que le groupe spécialisé dans l'extraction d'uranium décrit comme préoccupante.

La société minière française Orano saisit la justice nigérienne après l’arrestation arbitraire d’un de ses directeurs
Ici, le siège d'Orano à Châtillon. - Wikimedia Commons

La société française d’extraction d’uranium Orano poursuit le Niger, mercredi 14 mai, après la disparition de son directeur et la perquisition de ses locaux au début du mois de mai. Sans nouvelles de son collaborateur, Orano a décidé de saisir le procureur de la République du Niger "pour arrestation arbitraire, détention illégale et confiscation injustifiée de matériels", selon le communiqué de presse du groupe français.

Orano sonne la sonnette d'alarme

À lire : Le géant français de l'uranium Orano annonce avoir perdu le contrôle de sa filiale au Niger

Les forces de l’ordre nigériennes sont intervenues lundi 5 mai dans les locaux de ses filiales Somaïr, Cominak et Orano Mining Niger, en saisissant du matériel, selon des informations confirmées par Orano à l’AFP. Les directeurs généraux des filiales ont été interrogés lors de cette intrusion, et du matériel informatique ainsi que les téléphones portables de l’ensemble du personnel ont été réquisitionnés.

Lire aussi : Niger. Filiales d'Orano perquisitionnées : le groupe sans nouvelles de son représentant sur place

La société s’est dite indignée "d’une telle intervention dont ni le cadre légal ni les motifs n’ont été établis", affirmant que sa plus grande priorité "demeure la sécurité de l’ensemble de ses salariés".

En décembre dernier, Orano avait constaté la perte de contrôle de ses filiales nigriennes et engagé plusieurs procédures internationales d’arbitrage à l’encontre du pays d’Afrique de l’Ouest.

Le groupe dénonce des "ingérences" dans la gouvernance de Somaïr, dont il est majoritairement actionnaire et opérateur au Niger. Il alerte sur des décisions prises par le conseil d’administration qui ne seraient plus appliquées et constate que "de fait que les autorités militaires nigériennes ont pris le contrôle opérationnel".

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