La libre antenne du vendredi

Problème de visas

Cameroun: l'opposant Kamto appelle à des manifestations mardi

Cameroun: le gouvernement demande l'arrêt d'une collecte de fonds contre le virus lancée par Kamto

Cameroun: la communauté internationale "bienvenue" pour régler la crise, affirme un opposant

Le Cameroun face à "un désastre" et "l'élection ne résoudra rien", selon l'opposant Kamto

Cameroun: le principal opposant Kamto appelle au boycott des élections législatives

A Yaoundé, les partisans de l'opposant Kamto célèbrent la libération de "leur sauveur"

Cameroun: Kamto "bloqué" à domicile mais "toujours" prêt au dialogue avec Biya

Au Cameroun, Maurice Kamto, le leader de l'opposition, affirme qu'il est "retenu" contre son gré chez lui depuis 5 jours pour avoir appelé à "des marches pacifiques" contre le régime de Paul Biya, depuis 38 ans au pouvoir, mais qu'il est toujours "ouvert au dialogue".

Son appel, co-sign&eacute; par six autres partis de l'opposition, n'a gu&egrave;re mobilis&eacute;, avaient constat&eacute; des journalistes de l'AFP &agrave; Yaound&eacute; et Douala.Mais le gouvernement avait, plusieurs jours avant, d&eacute;ploy&eacute; un impressionnant dispositif de s&eacute;curit&eacute;, et promis de r&eacute;primer ce qu'il qualifiait d'"insurrection" en vertu d'une loi antiterroriste.&nbsp;
La police a tr&egrave;s violemment dispers&eacute; mardi le rassemblement de quelque 500 manifestants &agrave; Douala, la capitale &eacute;conomique, r&eacute;clamant le d&eacute;part de M. Biya, et arr&ecirc;t&eacute; ce jour-l&agrave; des dizaines de personnes dans cette ville et &agrave; Yaound&eacute;, au moindre d&eacute;but d'attroupement, dont huit journalistes.
Dans un entretien t&eacute;l&eacute;phonique avec l'AFP jeudi et vendredi soir, M. Kamto, 66 ans, c&eacute;l&egrave;bre avocat international, challenger de M. Biya &agrave; la pr&eacute;sidentielle de 2018, emprisonn&eacute; neuf mois en 2019 pour avoir contest&eacute; sa r&eacute;&eacute;lection d&eacute;j&agrave; dans des "marches pacifiques", assure aujourd'hui que l'appel de mardi n'est qu'un d&eacute;but mais qu'il est toujours dispos&eacute; &agrave; dialoguer avec le chef de l'Etat.
L'AFP a constat&eacute; que son domicile de Yaound&eacute; est encercl&eacute; par les forces de l'ordre depuis lundi mais le gouvernement, sollicit&eacute; pour savoir si M. Kamto &eacute;tait ou non libre de ses mouvements, n'avait toujours pas r&eacute;pondu samedi matin.&nbsp;

Q - Vous n'&eacute;tiez pas dans la rue mardi &agrave; l'occasion de votre appel &agrave; des "marches pacifiques".Pourquoi ?&nbsp;
R - Parce que je ne pouvais pas (...) Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent (vendredi soir, ndlr), je suis bloqu&eacute; chez moi avec ma maisonn&eacute;e depuis cinq jours.Personne ne peut ni entrer ni sortir.Vendredi matin, le commissaire du VIe arrondissement qui couvre mon secteur a dit &agrave; ses &eacute;l&eacute;ments: vous prenez toute personne qui tente de sortir.Dans ces conditions, ni moi, ni personne dans ma r&eacute;sidence, n'a essay&eacute; de sortir.J'ignore moi-m&ecirc;me quel est mon statut, car aucun acte ne m'a &eacute;t&eacute; signifi&eacute; jusqu'&agrave; pr&eacute;sent.S&eacute;questration, placement sous blocus, d&eacute;tention extrajudiciaire, r&eacute;sidence surveill&eacute;e...Je suis retenu contre mon gr&eacute;.&nbsp;

Q - Vous vous &ecirc;tes r&eacute;joui d'un "succ&egrave;s" de l'appel &agrave; des "marches pacifiques" mardi mais nombre d'observateurs ont constat&eacute; une faible mobilisation...&nbsp;

R - Les m&eacute;dias vont vite en besogne.Dans quel pays avez vous vu un tel d&eacute;ploiement de forces r&eacute;pressives une semaine avant les marches ? (...) Le dispositif, la militarisation des principales villes, parfois y compris des petites villes, a &eacute;t&eacute; en place avant, pendant et apr&egrave;s.Et au moment o&ugrave; je vous parle, on continue d'arr&ecirc;ter les militants et sympathisants (...).Si s'exprimer c'est mettre un million de gens dans la rue pour qu'on comprenne que le peuple est m&eacute;content, probablement ils ne verront jamais &ccedil;a au Cameroun parce qu'il y a, dans notre pays, depuis avant les ind&eacute;pendances, une culture de la r&eacute;pression et nos forces de d&eacute;fense et de s&eacute;curit&eacute; sont form&eacute;es &agrave; cela.Mais il y a eu des milliers de manifestants (...) qui ont risqu&eacute; leur vie pour leur libert&eacute;.On a tir&eacute; sur eux &agrave; Douala.Des gens sont br&ucirc;l&eacute;s, je ne sais pas par quoi.Actuellement, nous d&eacute;nombrons 593 arrestations.&nbsp;

Q - Il y a quelques mois, vous &eacute;tiez dispos&eacute; &agrave; rencontrer M. Biya.Et aujourd'hui ?&nbsp;
R - Je reste dans le m&ecirc;me &eacute;tat d'esprit.Je n'ai jamais cess&eacute; de tendre la main.Je suis toujours dispos&eacute; &agrave; dialoguer.Je suis pr&ecirc;t.Nous sommes ouverts au dialogue.C'est une posture permanente.Nous avons toujours pens&eacute;, au Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC, dont M. Kamto est le pr&eacute;sident, ndlr), d&egrave;s son lancement en 2012, que seul le dialogue permet de r&eacute;gler les diff&eacute;rends politiques (...).Il ne faut pas accepter qu'il y ait des d&eacute;bordements jusqu'&agrave; la violence.Dans un contexte de r&eacute;pression, de terreur, ceux qui ont march&eacute; mardi, comme lors de toutes nos pr&eacute;c&eacute;dentes marches, l'ont fait pacifiquement.Ce n'&eacute;tait pas une insurrection.On n'annonce pas une insurrection.&nbsp;
Le peuple camerounais s'est mis debout.Ce n'est pas une affaire de Maurice Kamto.Ce n'est pas une affaire d'un parti.C'est une affaire d'un peuple qui r&eacute;alise que les perspectives sont sombres.Ils n'ont plus rien &agrave; offrir au Cameroun.Dans ces conditions, s'ils n'ont pas compris, s'ils ne cr&eacute;ent pas les conditions d'une alternance, d'un changement pacifique, les Camerounais vont continuer de s'exprimer.&nbsp;

Propos recueillis au t&eacute;l&eacute;phone par Reinnier Kaze &agrave; Yaound&eacute; et Emmanuel Giroud &agrave; Libreville&nbsp;

Cameroun: Kamto "bloqué" à domicile mais "toujours" prêt au dialogue avec Biya

Au Cameroun, Maurice Kamto, le leader de l'opposition, affirme qu'il est "retenu" contre son gré chez lui depuis 5 jours pour avoir appelé à "des marches pacifiques" contre le régime de Paul Biya, depuis 38 ans au pouvoir, mais qu'il est toujours "ouvert au dialogue".

Podcast

La libre antenne du vendredi

Problème de visas

A lire aussi

Cameroun: l'opposant Kamto appelle à des manifestations mardi

Cameroun: le gouvernement demande l'arrêt d'une collecte de fonds...

Cameroun: la communauté internationale "bienvenue" pour régler la...

Le Cameroun face à "un désastre" et "l'élection ne résoudra rien",...

Cameroun: le principal opposant Kamto appelle au boycott des...

A Yaoundé, les partisans de l'opposant Kamto célèbrent la...