l'humoriste congolais Ronsia Kukiel en spectacle baptisé " 243 Schengen Toseka "

Amadou et Mariam présentent "Mogolu"

Crise au Sénégal : Louise Mushikiwabo a rencontré Macky Sall

OIF : Louise Mushikiwabo en visite à Conakry

Report d'un an du sommet de la Francophonie prévu en Tunisie en novembre

Francophonie : Louise Mushikiwabo en visite à Dakar

Francophonie: entre Paris et Kigali, le délicat jeu d'équilibriste de Louise Mushikiwabo

L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), parfois perçue comme un outil d'influence de Paris, va-t-elle devenir celui de Paul Kagame ? Sa nouvelle secrétaire générale, la Rwandaise Louise Mushikiwabo s'en défend, mais les analystes sont perplexes.

"Il sera de son int&eacute;r&ecirc;t de ne pas appara&icirc;tre comme le pion de Paul Kagame si elle veut survivre &agrave; la t&ecirc;te de cette institution", explique &agrave; l'AFP le philosophe camerounais Achille Mbembe, penseur de la Francophonie.
Mme Mushikiwado sait que son action sera observ&eacute;e de pr&egrave;s.Elle a &eacute;t&eacute; l'objet de nombreuses critiques lors de son &eacute;lection en octobre &agrave; la t&ecirc;te de l'OIF, qui ne l'ont cependant pas emp&ecirc;ch&eacute;e d'&eacute;vincer la sortante canadienne, Micha&euml;lle Jean.
Ministre des Affaires &eacute;trang&egrave;res du Rwanda depuis d&eacute;cembre 2009, elle est une fid&egrave;le du pr&eacute;sident Paul Kagame, souvent d&eacute;nonc&eacute; pour son traitement des droits humains.Une attitude contradictoire, selon les d&eacute;tracteurs de Mme Mushikiwabo, avec le "soutien aux droits de l'Homme" qui figure parmi les missions premi&egrave;res dans la charte de l'OIF, sorte de mini-ONU regroupant 88 Etats et gouvernements (soit pr&egrave;s de 300 millions de francophones).
"Le ou la secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale d'une organisation repr&eacute;sente et met en &oelig;uvre la politique d&eacute;finie par l'ensemble des &Eacute;tats membres", rappelle M. Jocelyn Coulon, chercheur au Centre d'&eacute;tudes et de recherches internationales de Montr&eacute;al."Elle devra donc d&eacute;fendre les d&eacute;cisions prises pour les &Eacute;tats et je ne serais pas surpris de la voir publier des communiqu&eacute;s sur la situation au Rwanda".
Mme Mushikiwabo semble en &ecirc;tre bien consciente : "D&eacute;sormais, je ne suis plus ministre des Affaires &eacute;trang&egrave;res du Rwanda", assure-t-elle dans un entretien &agrave; l'AFP."Je travaille pour la Francophonie, je repr&eacute;sente la Francophonie".
Mais pour Antoine Glaser, &eacute;crivain et journaliste fran&ccedil;ais sp&eacute;cialiste de l'Afrique, la Rwandaise ne r&eacute;ussira pas &agrave; s'affranchir de son ancienne tutelle.
"Elle va rester totalement dans le giron de Paul Kagame", croit-il.Ainsi, "la priorit&eacute; ne sera pas les droits de l'Homme, cela s'est d&eacute;j&agrave; vu dans ses premi&egrave;res d&eacute;clarations qui ont &eacute;voqu&eacute; plut&ocirc;t le bien-&ecirc;tre, la sant&eacute;...".
- Affranchie de Paris -

Avec Mme Mushikiwabo &agrave; sa t&ecirc;te, l'OIF, jusqu'alors "outil d'influence de la France, va devenir l'outil d'influence de Paul Kagame".En revanche, pr&eacute;dit Antoine Glaser, l'ancienne ministre "s'affranchira de la France", traditionnelle puissance tutellaire de l'OIF.
La nouvelle secr&eacute;taire avait pu compter sur le soutien d'Emmanuel Macron, ce qui avait &eacute;t&eacute; per&ccedil;u comme le symbole d'un r&eacute;chauffement entre Paris et Kigali, dont les relations &eacute;taient ex&eacute;crables en raison des accusations rwandaises sur un &eacute;ventuel r&ocirc;le fran&ccedil;ais dans le g&eacute;nocide de 1994.&nbsp;
Louise Mushikiwabo "est le petit gage qu'Emmanuel Macron a d&ucirc; payer &agrave; Paul Kagame en contrepartie du l&eacute;ger r&eacute;chauffement des relations entre la France et le Rwanda", estime Achille Mbembe.
C'est &agrave; Paris, en mai dernier, que M. Kagame a annonc&eacute; la candidature de sa ministre &agrave; la t&ecirc;te de l'OIF, qui plus est lors d'une conf&eacute;rence de presse conjointe avec le pr&eacute;sident fran&ccedil;ais Emmanuel Macron: cet adoubement ostentatoire a fait grincer nombre de dents en Afrique, o&ugrave; la Francophonie est souvent per&ccedil;ue comme un instrument au service de la France, premier contributeur financier de l'OIF.
Il y a cependant "une vraie volont&eacute; d'Emmanuel Macron de sortir de la Fran&ccedil;afrique et de s'appuyer sur l'Union africaine", explique M. Glaser.Il n'y aura donc "pas de pression directe de la France sur Mme Mushikiwabo".
Dans son message de f&eacute;licitations &agrave; sa prise de fonctions, la France a cependant pris bien soin d'&eacute;voquer les "droits de l'homme" parmi les "valeurs francophones" &agrave; d&eacute;fendre.
"Comme traditionnellement, la France ne s'occupe de l'OIF qu'au moment du renouvellement" du num&eacute;ro un: Mme Mushikiwabo ne devrait donc pas se voir dicter sa conduite par Paris, juge Pierre-Andr&eacute; Wiltzer, ancien ministre fran&ccedil;ais de la Francophonie(2002-2004), qui accuse M. Macron de s'&ecirc;tre "servi de l'OIF comme d'un joujou pour une op&eacute;ration diplomatique".

Francophonie: entre Paris et Kigali, le délicat jeu d'équilibriste de Louise Mushikiwabo

L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), parfois perçue comme un outil d'influence de Paris, va-t-elle devenir celui de Paul Kagame ? Sa nouvelle secrétaire générale, la Rwandaise Louise Mushikiwabo s'en défend, mais les analystes sont perplexes.

Podcast

l'humoriste congolais Ronsia Kukiel en spectacle baptisé " 243...

Amadou et Mariam présentent "Mogolu"

A lire aussi

Crise au Sénégal : Louise Mushikiwabo a rencontré Macky Sall

OIF : Louise Mushikiwabo en visite à Conakry

Report d'un an du sommet de la Francophonie prévu en Tunisie en...

Francophonie : Louise Mushikiwabo en visite à Dakar