Les feux déclenchés cette semaine à Port-Soudan, après une frappe de drone sur le principal dépôt de carburant du pays, ont été totalement circonscrits, a annoncé dimanche 11 mai la Défense civile soudanaise.
Selon le chef de l’institution, le général Osman Atta, les incendies, qui touchaient d’importantes quantités de réserves de pétrole et d’autres sites stratégiques, ont été éteints grâce à un "plan méticuleusement exécuté". L’opération a mobilisé d'importants moyens pour éviter une catastrophe industrielle.
Une ville stratégique de plus en plus ciblée
Port-Soudan, située sur la mer Rouge, abrite le siège provisoire du gouvernement soudanais. Elle était restée relativement épargnée par le conflit jusqu’à récemment. Mais depuis une semaine, elle est ciblée quotidiennement par des attaques de drones, attribuées aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Ces frappes ont gravement endommagé des infrastructures cruciales du pays : l’unique aéroport international encore opérationnel, la plus importante centrale énergétique et le plus grand dépôt de carburant du Soudan.
Un conflit aux lourdes conséquences humanitaires
Le Soudan est plongé depuis deux ans dans une guerre meurtrière entre l’armée régulière, soutenant le gouvernement, et les FSR. Le conflit a déjà fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 13 millions de personnes, selon les Nations unies.
Port-Soudan représente aussi le principal point d’entrée de l’aide humanitaire. Sa mise en danger inquiète la communauté internationale. Mercredi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre un "accroissement des besoins humanitaires" et "des obstacles supplémentaires à l’acheminement de l’aide", dans un pays déjà au bord de l’effondrement.
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