La libre antenne du vendredi

Problème de visas

En Afrique du Sud, une rentrée des classes entre bonheur et angoisse

En Afrique du Sud, rentrée religieuse prudente après neuf semaines de confinement

En Afrique du Sud, le président à l'épreuve de la pandémie de coronavirus

Afrique du Sud: sur le front du coronavirus, souvenirs de la guerre contre le sida

En Afrique du Sud sous confinement, le virus de la xénophobie

L'Afrique du Sud franchit la barre des 20.000 cas d'infection au Covid-19

La gueule de bois des vignerons sud-africains en pleine pandémie

Au début de la pandémie, l'Afrique du Sud a pris la décision très controversée d'interdire la vente d'alcool.Cette stratégie a fonctionné: les accidents et la criminalité ont reculé, soulageant les hôpitaux qui devaient se préparer à l'afflux de malades du coronavirus.

Mais elle a eu des cons&eacute;quences catastrophiques pour la fili&egrave;re viticole du pays, l'une des plus importantes au monde, qui emploie 300.000 personnes.&nbsp;
"A cause de l'interdiction des ventes d'alcool, environ 18.000 emplois ont &eacute;t&eacute; perdus", estime Maryna Calow, porte-parole de l'organisation Wines of South Africa qui assure la promotion des vins locaux.
"On estime qu'&agrave; long terme, jusqu'&agrave; 80% de nos caves vont fermer", ajoute-t-elle &agrave; l'AFP.
En plus d'interdire la vente d'alcool pendant neuf semaines, les autorit&eacute;s sud-africaines ont aussi prohib&eacute; les exportations de vin pendant six semaines, un coup tr&egrave;s dur pour la fili&egrave;re.
"Nous sommes le seul pays au monde o&ugrave; les exportations de vin n'&eacute;taient pas autoris&eacute;es", s'indigne Boyce Lloyd, PDG de KWV, l'un des principaux producteurs.
Les deux interdictions ont finalement &eacute;t&eacute; lev&eacute;es, seulement partiellement pour la vente d'alcool qui reste interdite du vendredi au dimanche.Mais le mal est fait.
Dans des pays comme le Canada, la Su&egrave;de, la Finlande, les mill&eacute;simes sud-africains, qui se vendaient tr&egrave;s peu &agrave; cause de la suspension des exportations, ont disparu tr&egrave;s rapidement des rayons, explique le patron de KWV.
"Quand vous n'avez pas de stock, vous ne pouvez &eacute;videmment pas vendre et (...) vous perdez votre place sur les&nbsp;&eacute;tals.C'est un vrai risque que nous courons", regrette Boyce Lloyd qui fait campagne pour que les vignerons ne "soient pas punis pour des limitations impos&eacute;es par le gouvernement".
- "L&acirc;cher de taureaux" -

Avec l'interdiction d'exporter, "le robinet s'est retrouv&eacute; tout &agrave; coup &agrave; sec", a lui aussi constat&eacute; James Mckenzie, propri&eacute;taire du domaine Nabygelegen &agrave; Wellington (sud).&nbsp;
Les acheteurs internationaux sont &nbsp;d&eacute;sormais frileux et cherchent des vins d'autres pays "au cas o&ugrave; il y aurait de nouveau un probl&egrave;me" en Afrique du Sud, ajoute-t-il."Ce sont des d&eacute;cisions qui pourraient nous affecter dans les ann&eacute;es &agrave; venir."
M&ecirc;me les interdictions lev&eacute;es, la situation reste donc extr&ecirc;mement compliqu&eacute;e pour les vignerons, d'autant qu'ils doivent faire face &agrave; des retards significatifs dans les exportations.
"Au terminal du Cap (sud-ouest), il y a eu de gros probl&egrave;mes de personnel qui ont contract&eacute; le coronavirus.Il fonctionne &agrave; 50% de sa capacit&eacute;", explique Boyce Lloyd.
En moyenne, les retards de livraison sont de l'ordre de deux &agrave; trois semaines actuellement, pr&eacute;cise-t-il.
Avant le confinement, 90% des exportations &eacute;taient livr&eacute;es dans les temps.En juin, ce chiffre est tomb&eacute; &agrave; 55%.
Selon Maryna Calow, des producteurs rencontrent aussi des difficult&eacute;s pour importer des bouchons du Portugal ou encore du verre d'Europe pour leurs bouteilles, ce qui complique encore leur travail.
Seul rayon de soleil dans ce ciel tr&egrave;s nuageux, les viticulteurs sud-africains ont tous observ&eacute; une explosion de leurs ventes depuis la lev&eacute;e, d&eacute;but juin, de l'interdiction de la vente des alcools.&nbsp;
"Les gens n'ont pas pu acheter d'alcool pendant deux mois, du coup on doit g&eacute;rer maintenant l'accumulation des commandes", explique Boyce Lloyd.
La demande est telle que KWV a m&ecirc;me d&ucirc; fermer temporairement son service de commandes en ligne.
"On a simplement dit: +D&eacute;sol&eacute; mais on ne peut pas g&eacute;rer les commandes en ligne+", explique Boyce Lloyd.
"L'ouverture le 1er juin, c'&eacute;tait comme un l&acirc;cher de taureaux dans l'ar&egrave;ne.Les acheteurs venaient et on ne pouvait pas se frayer un passage", se rappelle James Mckenzie."C'est tr&egrave;s bon pour nous, mais je ne sais pas si &ccedil;a va rattraper deux mois de pertes".

La gueule de bois des vignerons sud-africains en pleine pandémie

Au début de la pandémie, l'Afrique du Sud a pris la décision très controversée d'interdire la vente d'alcool.Cette stratégie a fonctionné: les accidents et la criminalité ont reculé, soulageant les hôpitaux qui devaient se préparer à l'afflux de malades du coronavirus.

Podcast

La libre antenne du vendredi

Problème de visas

A lire aussi

En Afrique du Sud, une rentrée des classes entre bonheur et angoisse

En Afrique du Sud, rentrée religieuse prudente après neuf semaines...

En Afrique du Sud, le président à l'épreuve de la pandémie de...

Afrique du Sud: sur le front du coronavirus, souvenirs de la guerre...

En Afrique du Sud sous confinement, le virus de la xénophobie

L'Afrique du Sud franchit la barre des 20.000 cas d'infection au...