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RDC: au moins 15 morts dans un regain de violence dans l'ouest de la RDC

Au moins quinze personnes ont été tuées cette semaine par des hommes armés dans l'ouest de la République démocratique du Congo, après des semaines d'accalmie dans cette région en proie à des violences communautaires, a-t-on appris jeudi de sources locales.

AFRICA RADIO

9 mars 2023 à 11h21 par AFP

Mercredi à l'aube, "des assaillants ont attaqué" les villages de Somakita et Kinsele, situés sur la route nationale 17 dans le territoire de Kwamouth, province de Mai-Ndombe, a déclaré à l'AFP Damien Bungu, responsable d'une organisation de la société civile. "Le bilan provisoire fait état de 15 personnes tuées à Somakita, plusieurs maisons incendiées à Kinsele et plusieurs blessés dans les deux villages", a-t-il précisé. Ce bilan de 15 morts a été confirmé par Guy Musomo, un élu provincial. "On ne sait pas (encore) combien de civils, combien de militaires, combien d'assaillants" figurent parmi ces morts, a-t-il ajouté. D'après M. Bungu, environ 200 personnes ont fui la zone et se sont dirigées vers la capitale Kinshasa, tandis que d'autres se sont rendues dans des localités de la province voisine de Kwilu. Selon des médias congolais, d'autres attaques ont eu lieu en début de semaine. Des violences avaient démarré en juin dernier dans la province de Mai-Ndombe autour d'un conflit foncier et se sont étendues, notamment à la province voisine du Kwilu, où des attaques de villages ont fait des dizaines de morts. Le conflit opposait les Teke, qui se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d'environ 200 kilomètres, et les Yaka, venus s'installer après eux. Les affrontements entre les membres des deux communautés ont fait au moins 180 morts, selon le gouvernement de Kinshasa. Les Nations unies ont chiffré à plusieurs dizaines de milliers le nombre de déplacés, chassés de leurs villages par ce conflit. Cent personnes accusées d'avoir participé à ces attaques entre juin et novembre 2022 sont jugées depuis mi-décembre par un tribunal militaire régional.