Soupçons d'ingérence dans une chaîne française d'information: un journaliste licencié dénonce une "calomnie"

Un journaliste licencié d'une chaîne d'information française, BFMTV, pour soupçons d'ingérence extérieure dans son travail, a clamé son innocence mercredi lors de sa première expression publique depuis sa mise en cause, devant une commission parlementaire.

AFRICA RADIO

22 mars 2023 à 19h21 par AFP

Les soupçons portaient sur des brèves ayant notamment trait aux oligarques russes, au Qatar ou au Sahara occidental, diffusées sur l'antenne durant des éditions de la nuit que présentait ce journaliste, Rachid M'Barki. "Il m'est reproché d'avoir failli à ma déontologie professionnelle en passant des informations non vérifiées à l'antenne et en laissant supposer que j'aurais été rémunéré pour cela", a déclaré M. M'Barki lors de son audition par une commission d'enquête parlementaire consacrée aux ingérences de puissances étrangères. "Tout cela est faux et relève de la calomnie pure", a-t-il affirmé, dénonçant un "lynchage médiatique". Présentateur notamment des journaux de la nuit de BFMTV, il a été licencié en février pour faute grave par le groupe Altice, auquel appartiennent ces chaînes. M. M'Barki a été mis en cause dans une enquête internationale du collectif de journalistes Forbidden Stories, à laquelle ont contribué pour la France la cellule investigation de Radio France et le quotidien Le Monde. Parue en février, cette enquête pointait les activités d'une société israélienne, composée d'anciens membres des services de sécurité israéliens, spécialisée dans la désinformation au profit de différents clients, dont des Etats. Sans mettre en doute l'ensemble de cette enquête, M. M'Barki a assuré que sa "prétendue implication" était "une fable". pr/may/cal/sst/fjb [object Object]