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Tchad: Faute de tables, ils suivent les cours assis à même le sol

Dans certaines écoles publiques au Tchad, de nombreux élèves  suivent les leçons assis à  même le sol. C’est le cas dans plusieurs régions du pays.  Même dans la capitale  N'Djaména, il n’est pas rare de voir des salles de classe sans table-bancs, malgré les discours officiels sur la renaissance de l’école.

école Tchad

17 novembre 2021 à 17h52 par Stanyslas Asnan / Africa Radio N’Djamena

Reportage au Tchad sur les écoles publiques

Sous une chaleur ardente en cette matinée dans une école publique de N'Djaména, de nombreux élèves courent dans tous les sens dans la cour poussiéreuse, sous le regard des enseignants. Au bout de quelques minutes, c’est la fin de la récréation, la cloche sonne et les élèves doivent retourner dans leurs salles de classes respectives.

Les plus chanceux prennent place sur les quelques tables bancs disposés au milieu de la salle, d’autres élèves, faute de place sont assis pêle-mêle à même le sol, certains sur de petites briques en terre, des sièges de fortune.

Le  directeur de l’école qui préfère garder l’anonymat par crainte de représailles, nous révèle que depuis qu’il dirige l’établissement, il produit en  début et en  fin d’année scolaire pour sa hiérarchie, des rapports sur le manque d’infrastructures et d’autres problèmes auxquels est confrontée son école, « mais nous n’avons pas eu un retour favorable », se désole le chef d’établissement.

A  l’école communale d’Abéna et de la Léproserie dans le 7ème arrondissement de la capitale tchadienne que nous avons visitée, nous faisons le même constat.

Ici certains responsables affirment que les vols et  l’incivisme de certains élèves, expliquent l’insuffisance de tables-bancs observée dans des  établissements publics au Tchad.

Mais le président de la fédération des parents d’élèves, Bamaye Mamadou, parle lui du manque de volonté des autorités.

En plus de l’insuffisance des tables bancs, l’école primaire publique au Tchad est aussi  confrontée  à l’insalubrité et à l’insécurité que côtoient au quotidien de nombreux élèves. Nos efforts pour joindre le ministre de l’éducation et de la promotion civique ont été vains.