La Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye rendra sa décision le lundi 5 mai dans l’affaire opposant le Soudan aux Émirats arabes unis, a-t-elle annoncé mardi 29 avril. Khartoum accuse les Émirats de soutenir les Forces de soutien rapide (FSR), milice paramilitaire impliquée dans un conflit brutal contre l’armée régulière soudanaise depuis avril 2023.
Le Soudan affirme que ce soutien constitue une complicité de génocide, et demande aux juges de contraindre les Émirats à cesser toute aide aux FSR, ainsi qu’à verser des réparations aux victimes. Les Émirats démentent toute implication, qualifiant la plainte de "manœuvre politique".
Un conflit au lourd bilan humain
Le conflit entre l’armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhan et les FSR dirigées par Mohamed Hamdan Daglo, son ancien adjoint, a causé des dizaines de milliers de morts. L’ONU évoque une "crise humanitaire sans précédent", avec près de 500 civils tués récemment dans le nord du Darfour, et des violences sexuelles généralisées.
Les agences internationales parlent désormais de la plus grande crise de déplacement et de famine dans le monde. Le Darfour, déjà marqué par des décennies de conflits, est l’un des épicentres des violences actuelles.
Une plainte juridiquement fragile ?
Des experts en droit international soulignent que la plainte soudanaise pourrait se heurter à des obstacles juridiques, notamment sur la compétence de la CIJ à trancher une affaire de cette nature.
Dans le même temps, mercredi 30 avril, les Emirats arabes unis ont annoncé avoir déjoué une tentative de transfert illégal d'armes destinées à l'armée soudanaise.
"Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'équipements militaires aux Forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans (...) le trafic illicite d'équipements militaires", a affirmé le procureur général du pays du Golfe, Hamad Saif Al Shamsi, cité par l'agence officielle WAM.
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