Successeur, premier adjoint et ami de Jacques Chirac, Jean Tiberi est mort mardi 27 mai à l’âge de 90 ans. Surnommé “l’ami Jean” par l’ancien président français, l’homme politique, membre du RPR puis de l'UMP, a exercé plusieurs mandats.
Il fut d'abord député, dès 1968, à l'âge de 33 ans, et sans discontinuer jusqu'en 1976. Là, il nommé secrétaire d'Etat en charge des industries alimentaires dans le gouvernement de Jacques Chirac, sous la présidence de Valery Giscard d'Estaing. Il ne restera que quelques mois au gouvernement, avant de retourner à l'Assemblée nationale, et ce jusqu'en 2012. En tout, Jean Tiberi fut donc député 44 ans.
Mais le parlementaire exerça aussi des responsabilités locales : premier adjoint de Jacques Chirac à la mairie de Paris de 1983 à 1995, il lui succéda dans le fauteuil du maire à l'issue de l'élection de son ami à la présidence de la République. Il resta maire jusqu'en 2001 : candidat à sa réelection, il fut battu par le candidat de gauche Bertrand Delanoë.
Son autre héritage, plus sombre celui-ci, tient à sa condamnation pour fraude électorale massive, remportant plusieurs de ses scrutins grâce à des électeurs "fantômes". Faire voter des morts, ou des habitants ne résidant pas dans son arrondissement ou encore emmener les électeurs en bus : Jean Tiberi a organisé une fraude pour son élection de 1995 dans le 5ᵉ arrondissement de 1983 à 1995, puis de 2001 à 2014 ainsi que pour les élections législatives de 1997. Ce sont ses dernières élections qui ont fait éclater ce scandale.
⚫ Jean Tiberi, maire RPR de Paris de 1995 à 2001, dernier édile de droite de la capitale, est décédé à l'âge de 90 ans, a annoncé ce mardi la maire du 5e arrondissement dont il fut l'édile #AFP pic.twitter.com/zsORSiBV7S
— Agence France-Presse (@afpfr) May 27, 2025
Condamné en 2009 à dix mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité dans l’affaire des faux électeurs de la mairie du 5ᵉ, les juges ont statué que l’ancien maire de Paris (1995–2001) était non seulement le “principal bénéficiaire” de la fraude organisée lors des municipales de 1995 et des législatives de 1997, mais qu’il y avait aussi pris part.
Il a toujours nié les faits
Sa femme, Xavière, a elle aussi été condamnée. Elle a écopé de neuf mois de prison avec sursis et de 5 000 euros d’amende. Le tribunal correctionnel de Paris l’a décrite comme "omniprésente" dans cette affaire de fraude.
L’homme politique a toujours nié son implication dans cette affaire et avait fait appel de cette décision de justice. L’appel a eu lieu en 2011. En 2013, l'appel a confirmé les peines prononcées.
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