La caravane de solidarité avec Gaza partie de Tunisie s'est repliée près de Misrata, dans l'ouest de la Libye, après avoir été stoppée par les autorités de l'Est, qui ont arrêté 13 participants, a indiqué, dimanche 15 juin, le Comité de Coordination d'action commune pour la Palestine, organisateur du convoi.
Ce dernier, qui rassemble plus d'un millier de Tunisiens, Algériens, Marocains et Mauritaniens était "sous blocus militaire" depuis vendredi 14 juin à l'entrée de Syrte, zone contrôlée par le maréchal Haftar.
Les différentes délégations de la Caravane Soumoud ("résistance", en arabe) ont décidé de se replier à proximité de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli,
après avoir vu leur avancée interrompue par les autorités de l'Est.
Misrata est sous l'autorité du Gouvernement d'union nationale basé à Tripoli, rival de l'exécutif parallèle de l'Est contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar, basé à Benghazi.
Les organisateurs ont dit être victime d'un "siège systématique", empêchant tout accès à la nourriture, à l'eau, aux médicaments et une perturbation des
communications.
Des arrestations dénoncées par les organisateurs
Ils ont aussi dénoncé l'arrestation de participants au convoi, dont au moins trois blogueurs qui documentaient le périple de la Caravane depuis son départ de Tunisie le lundi 9 juin.
Il s'agit du Tunisien Ala Ben Amara et les Algériens Bilal Ourtani et Zidane Nezar, alias Zizou, selon Raouf Farrah, un chercheur algérien basé en Tunisie.
Dans un communiqué publié dimanche 15 juin, le Comité de Coordination d'action commune pour la Palestine, organisateur du convoi, a réclamé la libération immédiate de 13 participants toujours détenus par les autorités de l'Est libyen.
Dans une vidéo accompagnant le communiqué, le comité a réaffirmé vouloir poursuivre sa mission jusqu'au poste-frontière de Rafah en Égypte pour "briser
le blocus et mettre fin au génocide du peuple palestinien résistant à Gaza".
Organisée séparément en Égypte, la Global March to Gaza, qui devait réunir des participants de 80 pays selon les organisateurs, a été bloquée vendredi 14 juin par les autorités locales, en route vers la ville d'Ismailia, à 45km à l'est du Caire.
Des dizaines de militants de plusieurs nationalités ont été interceptés, parfois molestés, passeports confisqués, avant d'être embarqués de force dans des bus lors d'interventions musclées des forces de l'ordre sur différents points de contrôle, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.
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