“Il y a des mandats d’arrêt qui ont été lancés “
Plusieurs manifestations meurtrières, l'opposition impute les morts aux forces de sécurité, ont eu lieu fin juin pour contester des arrestations de personnalités critiques envers le gouvernement, la hausse du prix de l'électricité ou encore la réforme constitutionnelle de 2024 qui permet au dirigeant Faure Gnassingbé de consolider son pouvoir "Il y a des mandats d'arrêt qui ont été lancés (...) Dans aucun pays au monde, on ne peut appeler à tuer à visage découvert", a martelé le ministre de la Sécurité, le colonel Calixte Madjoulba.
"Quand on lance un mandat d'arrêt international, il doit y avoir une suite et soyez rassurés que nous irons jusqu'au bout", a ajouté le ministre, en lançant: "quel que soit l'endroit où ils résident, on ira les chercher".
"Ce qui s'est passé les 6, 26, 27 et 28 juin résulte de la pure manipulation et cela relève globalement des tentatives de déstabilisation de la sous-région. C'est du terrorisme quand on invite des gens à la violence gratuite", a appuyé le colonel Hodabalo Awaté, ministre de l'Admninistration territoriale.
"Nous sommes dans un Etat de droit et le respect de la loi n'est pas une option, a-t-il ajouté. "La loi s'impose à tous. Les manifestations non déclarées, les actes de vandalisme, les appels au désordre ne peuvent en aucun cas être considérés comme des formes acceptables d'expression démocratique".
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Des membres du M66 ont appelé à de nouvelles manifestations les 16 et 17 juillet
Des organisations et des partis d'opposition prévoient des journées de prières à compter de vendredi pour "rendre hommage" aux victimes et ont appelé à une nouvelle manifestation lundi.
"Nous allons organiser une grande marche pacifique, citoyenne et silencieuse à travers des artères de Lomé", jusqu'à la Lagune de Bè où certains corps ont été repêchés, a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse David Dosseh, porte-parole du Front citoyen Togo debout (FCTD, regroupement d'organisations de la société civile).
🟡𝐓𝐨𝐠𝐨: 𝐃𝐞𝐬 𝐭𝐞́𝐦𝐨𝐢𝐠𝐧𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞𝐧𝐭 𝐮𝐧 𝐚𝐩𝐞𝐫𝐜̧𝐮 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐫𝐞́𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐯𝐢𝐨𝐥𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐧𝐢𝐟𝐞𝐬𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬!
— Amnesty International Togo (@AmnestyTogo) July 3, 2025
Les autorités togolaises doivent mettre fin au recours inutile et excessif à la force contre les manifestants, a… pic.twitter.com/gk484QoAzP
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L'opposition et la société civile accusent les forces de l'ordre d'avoir causé la mort de sept personnes lors des manifestations à Lomé. De son côté, le gouvernement a fait état de cinq personnes décédées, la plupart "par noyade", et dénoncé des "tentatives de récupération malheureuses". Le Parquet a annoncé l'ouverture d'une enquête judiciaire contre X pour "élucider davantage les circonstances et les causes exactes" de ces décès.
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