Samedi 16 août, devant des milliers de militants rassemblés sur la place Figcayo de Yopougon, son fief historique, Laurent Gbagbo a prononcé un discours virulent contre la candidature d’Alassane Ouattara. « Il n’y aura pas de 4e mandat. Notre détermination est sans faille », a lancé l’ancien président ivoirien, appelant ses partisans à se mobiliser par des marches.
Un climat politique tendu
La présidentielle du 25 octobre approche dans un climat de crispation. Plusieurs leaders d’opposition, dont Gbagbo lui-même, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro ou encore Tidjane Thiam, ont été déclarés inéligibles pour des raisons judiciaires ou administratives. Parallèlement, des dizaines de militants de l’opposition ont été arrêtés ces dernières semaines, dont onze membres du PPA-CI inculpés pour "acte terroriste".
Le débat sur la Constitution relancé
La candidature d’Alassane Ouattara divise profondément. La Constitution ivoirienne limite à deux le nombre de mandats présidentiels, mais le Conseil constitutionnel avait estimé en 2020 que l’adoption de la nouvelle loi fondamentale en 2016 remettait le compteur à zéro. L’opposition conteste vigoureusement cette interprétation, dénonçant une « dérive autoritaire ».
Une élection sous haute tension
Arrivé au pouvoir en 2011 après une violente crise post-électorale qui avait opposé ses partisans à ceux de Gbagbo, Alassane Ouattara assume vouloir poursuivre son action à la tête du pays. Mais son projet de quatrième mandat apparaît comme l’un des principaux points de fracture de cette campagne électorale à haut risque.
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