Lors d’une audience jeudi 21 août devant la Haute cour militaire de Kinshasa, les avocats des parties civiles ont demandé la condamnation de l’ex-président Joseph Kabila à verser 24,17 milliards de dollars de dommages et intérêts. Selon eux, cette somme vise à compenser les préjudices matériels et financiers subis par la République démocratique du Congo et plusieurs provinces de l’Est, dont l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
Requalification des faits et saisie des biens
Les avocats ont également plaidé pour une requalification des faits de trahison en espionnage, estimant que l’ancien chef de l’État aurait agi au profit d’une puissance étrangère. Ils ont réclamé la confiscation de ses comptes bancaires, de ses actions dans des sociétés ainsi que de ses biens mobiliers et immobiliers identifiés par le parquet militaire.
Débat sur l’identité de Joseph Kabila
Un point sensible a été soulevé par Me Richard Bondo, coordonnateur du collectif des avocats des parties civiles, affirmant que le prévenu se cacherait derrière une identité douteuse. Selon lui, Joseph Kabila serait en réalité Hippolyte Kanambe, ce qui alimente la thèse d’une appartenance étrangère et justifie, selon la partie civile, la requalification des charges en espionnage.
Une procédure judiciaire hors norme
L’audience a été renvoyée au vendredi 22 août, date prévue pour le réquisitoire du parquet général militaire. Joseph Kabila est poursuivi pour neuf chefs d’accusation, dont participation à un mouvement insurrectionnel, crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, trahison, homicide intentionnel, viol, torture et apologie du terrorisme.
Ce procès, sans précédent en RDC, est suivi de près tant à l’intérieur du pays qu’à l’international.
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