L’ONU a nommé un coordonnateur résident intérimaire au Burkina Faso, une semaine après que la junte de Ouagadougou a déclaré "persona non grata" la précédente titulaire du poste, la Mauricienne Carol Flore-Smereczniak. Elle était accusée d’avoir diffusé des "informations graves et mensongères" dans un rapport mentionnant des violations commises par l’armée contre des enfants.
Un intérimaire béninois nommé
Selon le ministère burkinabè des Affaires étrangères, une délégation des Nations unies a présenté lundi 25 août au chef de la diplomatie Karamoko Jean Marie Traoré le nouveau représentant par intérim : Maurice Azonnankpo. Béninois, il occupe déjà le poste de représentant du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) au Burkina Faso.
Son "expérience" et sa "connaissance du contexte burkinabè constituent des atouts indéniables pour assurer une continuité sans interruption de la coopération", a souligné le ministère.
Une relation fragile avec l’ONU
Au pouvoir depuis son putsch de septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré dirige un régime souverainiste confronté à une insurrection jihadiste meurtrière depuis près de dix ans. L’armée et ses supplétifs civils sont régulièrement accusés d’exactions contre les populations.
Ce n’est pas la première fois qu’un représentant onusien est expulsé du pays. En décembre 2022, la junte avait déjà écarté l’Italienne Barbara Manzi, alors coordinatrice résidente.
Tout en maintenant ses critiques, le gouvernement burkinabè assure rester "profondément attaché au multilatéralisme" et prêt à travailler "dans un esprit de confiance et de transparence" avec les Nations unies.
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