Egypte. Le président Sissi ordonne d'examiner la demande de grâce du militant Alaa Abdel-Fattah

Actus. Le président de l'Egpypte Abdel Fattah al-Sissi a ordonné mardi 9 septembre l’examen de la demande de grâce en faveur du militant égypto-britannique Alaa Abdel-Fattah, figure du soulèvement de 2011, emprisonné depuis 2019.

Egypte. Le président Sissi ordonne d'examiner la demande de grâce du militant Alaa Abdel-Fattah
Abdel Fattah al-Sissi a demandé mardi 9 septembre l'examen de la demande de grâce du militant Alaa Abdel-Fattah. - Wikicommons

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a demandé mardi 9 septembre aux autorités d’examiner une demande de grâce pour le militant égypto-britannique Alaa Abdel-Fattah, a annoncé le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), un organisme affilié à l’État.

Le Conseil affirme avoir soumis une requête visant plusieurs prisonniers, dont Abdel-Fattah, 43 ans, qui a passé la majeure partie de la dernière décennie derrière les barreaux. Le chef de l’État a ordonné "d’étudier la demande", précise le communiqué, sans garantie de libération puisque le processus reste discrétionnaire et souvent long.

Symbole du soulèvement de 2011 contre Hosni Moubarak, le blogueur et militant avait été arrêté en 2019 pour "diffusion de fausses informations" après un message sur Facebook évoquant des violences policières. Condamné à cinq ans de prison, il est devenu l’une des figures les plus emblématiques de la répression politique en Égypte.

Sa mère en grève de la faim pendant 10 mois

Sa mère, l’universitaire et activiste Laila Soueif, a mené une grève de la faim de dix mois pour exiger sa libération, avant d’y mettre fin récemment. Lui-même observe depuis septembre une grève de la faim totale, après des mois de grève partielle en solidarité avec sa mère.

Le Royaume-Uni, dont Abdel-Fattah possède la nationalité, a régulièrement soulevé son cas auprès des autorités égyptiennes. Les Nations unies qualifient sa détention d’"arbitraire" et réclament sa libération immédiate.

Pas de lien avec les Frères musulmans

En juillet, la justice égyptienne avait déjà retiré son nom de la liste des personnes accusées de terrorisme, faute de preuves établissant un lien avec les Frères musulmans, organisation interdite dans le pays. Mais les autorités pénitentiaires ont refusé de comptabiliser ses deux années de détention provisoire dans sa peine, maintenant son incarcération.

Malgré plusieurs grâces accordées récemment à des prisonniers politiques, Alaa Abdel-Fattah reste derrière les barreaux, incarnant aux yeux de nombreux militants la continuité de la répression en Égypte.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Les rendez-vous santé
Nos applications
Facebook
Twitter
Instagram
Egypte. Le président Sissi ordonne d'examiner la demande de grâce du militant Alaa Abdel-Fattah