Cette manifestation rassemble plus de cinquante galeries spécialisées venues du monde entier pour présenter leurs collections et mettre en lumière la richesse des cultures extra-européennes. Fort de plus de vingt années d'expérience, cet événement constitue une institution reconnue pour la diffusion des connaissances et des œuvres issues de ces civilisations.
“Un vrai engouement pour les arts africains “
Le Parcours des Mondes réunit des exposants de trois catégories : des galeries spécialisées en arts dit tribaux, d'Afrique, Océanie, des Amériques ou d'Indonésie. L’intérêt pour les arts africains est de plus en plus grand “On voit vraiment qu’il y a un grand engouement, il suffit de se balader dans les rues de St-Germain, et vous voyez le nombre de personnes. J’aime beaucoup cette idée qui est celle de Malraux, l’art est le plus chemin de l’homme à l’homme. L’Afrique s’invite ici chaque année à St-Germain des Prés, et elle rencontre un public fidèle” déclare le directeur général du Parcours des mondes, Yves-Bernard Debie.
De plus, le marché de l’art africain est en bonne santé “L’art africain, le marché de l’art africain fonctionne très bien, et le marché de l’art africain contemporain aussi, j’en suis moi-même collectionneur. De plus en plus, vous allez dans les collections et vous voyez, je ne sais pas, à côté d’une très belle baoulé, ou d’un Fang, à côté d’un Chéri Samba” ajoute Yves-Bernard Debie.
Yves-Bernard Debie, directeur général du Parcours des mondes/Nadir Djennad
Des arts premiers à l’art contemporain africain
Le salon se déploie dans les galeries situées le long des rues Mazarine, Guénégaud, Jacques Callot, de Seine, de l'Echaudé, Jacob, Visconti et des Beaux-Arts. Le Parcours des Mondes, c’est l’occasion pour des galeries qui ne sont pas implantés dans le quartier, de présenter leurs œuvres. Elles sont plutôt spécialisées dans l’art contemporain africain.
C’est le cas de la galerie Christophe Person, dont c’est la seconde participation. Elle présente une exposition intitulée : Surréalités africaines. S'appuyant sur des médiums variés - sculptures en bronze à la cire perdue pour Abou TRAORÉ du Burkina Faso, dessins au stylo à bille pour TSHAM de la RDC, dessin en pigments de terre chez Thiémoko Claude DIARRA originaire du Mali et dessin pour Ernest Dükü de la Côte d’Ivoire et Mouss Black du Burkina Faso, les artistes interrogent la présence vivante de l’animisme aujourd’hui. Ernest Dükü, peintre et plasticien ivoirien, a fait le déplacement à Paris pour présenter son travail “Il est important de voir que Parcours des mondes était focalisé sur les arts anciens et sur les arts de la tradition. Il important de pouvoir toucher le public, de pouvoir lui permettre de voir qu’en fait il y a une forme de continuité des expressions” déclare l’artiste plasticien ivoirien.
“On vient pour contribuer à faire des ponts entre l’art classique africain et l’art moderne et contemporain africain que nous représentons aussi à la galerie” estime Christophe Person, directeur de la galerie qui porte son nom.
Christophe Person et Ernest Dükü/Nadir Djennad
C’est aussi l’objectif de la galerie Magnin-A, dont c’est la première participation à cette 24eme édition du Parcours des mondes. MAGNIN-A est une galerie d’art contemporain. Son directeur Philippe Boutté est venu rencontrer des collectionneurs d’art ancien “On est venu ici avec deux artistes, Seyni Awa Camara et Estevão Mucavele, qui une image qui peut titiller la curiosité des collectionneurs d’art classique. C’est justement notre pari, c’est notre volonté de leur faire découvrir autre chose, et on compte depuis ce matin des gens qui sont très curieux, très intéressés” affirme Philippe Boutté.
Philippe Boutté, directeur de la galerie Magnin-A/Nadir Djennad
Le Parcours des Mondes, c’est actuellement au quartier St-Germain des Près à Paris jusqu’ au 14 septembre 2025. Le salon est entièrement gratuit et ouvert à tous.
Horaires d'ouverture
Jusqu’au 13 septembre de 11h à 19h
Dimanche 14 septembre de 11h à 18h
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