Prévenir le suicide : l’alerte sur la hausse inquiétante chez les jeunes femmes

Une journée mondiale pour briser le tabou

Chaque année depuis 2003, la Journée internationale de prévention du suicide rappelle l’ampleur d’un drame trop souvent silencieux. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus d’un million de personnes mettent fin à leurs jours chaque année, faisant du suicide la 14e cause de mortalité dans le monde.

En France, le taux de suicide reste l’un des plus élevés d’Europe, avec 13,4 décès pour 100 000 habitants, contre une moyenne européenne de 10,2. Pour Françoise Facy, cette journée permet de sensibiliser, de libérer la parole et de lutter contre un tabou encore très présent dans la société.

Le constat préoccupant en France

Chaque jour, 25 suicides sont enregistrés en France, dont une majorité d’hommes (trois fois plus que les femmes). Pourtant, le dernier rapport de l’Observatoire national du suicide met aussi en lumière deux réalités inquiétantes : la vulnérabilité des personnes âgées de plus de 85 ans et la hausse rapide du suicide chez les jeunes femmes. Entre 2015 et 2022, leur taux de suicide a doublé, et les hospitalisations pour gestes auto-infligés ont connu une forte augmentation.

Pour le psychiatre Christophe Debien, cette situation illustre un profond mal-être, souvent lié aux pressions sociales, aux difficultés relationnelles ou encore à l’exposition permanente sur les réseaux sociaux.

Quelles réponses pour les jeunes femmes en souffrance ?

Face à ce constat, quelles solutions ? Pour Françoise Facy, il est essentiel d’améliorer l’accompagnement, d’offrir plus d’espaces d’écoute et de renforcer les dispositifs de prévention. Christophe Debien insiste sur l’importance de la vigilance des proches et du rôle des parents : « Ne pas minimiser les signaux, prendre au sérieux chaque appel à l’aide, et favoriser le dialogue sans jugement ».

En France, un numéro national est accessible 24h/24 et 7j/7 : le 3114, ligne d’écoute dédiée aux personnes en détresse suicidaire et à leurs proches. Des dispositifs comme VigilanS ou les associations locales complètent également cette mission d’accompagnement.

Conclusion :

Le suicide n’épargne aucune catégorie sociale, mais l’augmentation des cas chez les jeunes femmes interpelle. Briser le silence, renforcer l’accompagnement et promouvoir la prévention restent des enjeux cruciaux pour sauver des vies.

À écouter ci-dessous, l’interview complète: