Les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affiliés à Al-Qaïda, multiplient les actions dans l’ouest du Mali. Selon un rapport publié vendredi par le Timbuktu Institute, ils mènent désormais un “jihad économique” visant à fragiliser le pays en s’attaquant à ses axes logistiques vitaux.
La route de Dakar sous pression
Depuis début septembre, le GSIM a instauré des barrages ponctuels dans le sud et l’ouest du Mali, zones frontalières avec le Sénégal et la Mauritanie, d’où transitent la majorité des produits importés. La route Bamako-Dakar, via Kayes, représente plus de 70 % des importations maliennes. Le blocage de ces voies stratégiques perturbe gravement l’approvisionnement en carburant et denrées alimentaires, entraînant hausses de prix et insécurité alimentaire.
Une capitale asphyxiée
Les blocages ont provoqué des embouteillages de plusieurs kilomètres près de Bamako, tandis qu’au moins dix bus ont été incendiés sur le territoire. Une compagnie de transport privée, particulièrement ciblée, a suspendu ses activités “jusqu’à nouvel ordre”. Face à cette pression, l’armée malienne a finalement annoncé le déploiement de troupes pour sécuriser les grands axes.
Des entreprises étrangères visées
Le rapport souligne enfin que le GSIM cible aussi des sociétés étrangères, notamment chinoises, pour fragiliser la confiance des partenaires économiques du Mali. Sans accès à la mer, le pays dépend entièrement de ses voisins pour ses importations, une vulnérabilité aujourd’hui exploitée par les jihadistes.
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