Soudan du Sud: l'ex-vice président Riek Machar "prêt" à comparaître lundi devant la justice

Actus. L'ancien vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar est "prêt" à comparaître lundi 22 septembre 2025 devant la justice, a déclaré samedi son avocat à l'AFP alors que les craintes sur un regain d'insécurité grandissent dans le pays.

Soudan du Sud: l'ex-vice président Riek Machar "prêt" à comparaître lundi devant la justice
Riek Machar - Wikimedia commons

"L'accusé est prêt pour le procès et est en bonne santé", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Kur Lual Kur, confirmant que son client serait présent lundi à la première audience du "tribunal spécial". "Nous sommes prêts pour le procès", a-t-il affirmé. "Riek Machar et les autres responsables du SPLM-IO n'ont commis aucun crime. Les accusations sont montées de toutes pièces pour abroger l'accord (de paix de 2018), mettre le Dr Machar sur la touche et asseoir le contrôle du gouvernement", ont écrit récemment dans un communiqué des soutiens de M. Machar. 

Des accusations de “crimes contre l’humanité”

Le ministère de la Justice avait annoncé l’inculpation de Riek Machar pour "crimes contre l'humanité", mais aussi "meurtre", "terrorisme et financement d'actes terroristes", "trahison" et "conspiration". Riek Machar est présumé coupable d'avoir coordonné, avec sept co-accusés, actuellement détenus, une attaque contre une base militaire par l'"Armée blanche", une milice accusée par le pouvoir de collaborer avec lui, selon la même source. Treize autres personnes accusées des mêmes faits sont actuellement en liberté. 

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L'attaque, qui a eu lieu le 3 mars dans le nord-est du pays, a tué "plus de 250 soldats", ainsi qu'un major général sud-soudanais et un pilote onusien, selon la même source. Riek Machar a été inculpé de "crimes contre l'humanité" par la justice sud-soudanaise et démis de ses fonctions de premier vice-président du gouvernement d'union nationale par décret présidentiel. 

Craintes d’un nouveau conflit  

L'arrestation fin mars de Riek Machar, placé depuis lors en résidence surveillée, avait alimenté les craintes d'un nouveau conflit, près de sept ans après la fin d'une guerre sanglante entre ses partisans et ceux du président Salva Kiir, qui avait fait quelque 400.000 morts entre 2013 et 2018. Son poste faisait partie d'un accord conclu en 2018 avec M. Kiir. Les élections prévues en décembre 2024 ont été à nouveau reportées à 2026 et les deux parties n'ont pas fusionné leurs forces armées.

 

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