France : “On se dirige tout droit vers une dissolution”, avertit Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro

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Un blocage politique sans issue claire 

Depuis la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu, le chef de l’État tente, une fois encore, de trouver un chemin vers la stabilité. Le président a demandé à son ancien chef du gouvernement, pourtant démissionnaire, de conduire de nouvelles négociations avec les forces de droite et du centre. 
Mais pour Yves Thréard, cette mission relève presque de la gageure : 
“La gravité, c’est que personne ne trouve la solution. Il n’y a pas de solution toute faite pour sortir de cette crise qui est très profonde. Elle est profonde, parce qu’on a un paysage politique morcelé, divisé en trois parties, et c’est très difficile de s’entendre quand vous avez trois parties.” estime l'éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du Figaro.

Rien ne dit qu’en cas de dissolution nous n’aurions pas la même situation sans majorité claire», a-t-il alerté. →https://t.co/P4YUjAZnVI pic.twitter.com/FYUwRty6ak

— Le Figaro (@Le_Figaro) October 7, 2025

Un constat qui illustre l’impasse actuelle : aucune majorité stable ne se dessine, ni à droite, ni à gauche, ni au centre. Et la proposition du président de construire une “plateforme commune” interroge jusque dans les rangs de la majorité. “Le président a demandé au Premier ministre démissionnaire de trouver une plateforme commune, on ne sait pas trop ce que cela veut dire. Est-ce une sorte de programme commun entre plusieurs formations politiques ? On voit mal comment cela pourrait être possible. En 48 heures, on ne voit pas comment il pourrait y arriver”, analyse Yves Thréard. 

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Vers une dissolution inévitable ? 

Alors que les discussions s’enlisent, l’éditorialiste du Figaro estime que le scénario d’une dissolution de l’Assemblée nationale gagne chaque jour en crédibilité. 
“Aujourd’hui, on se dirige tout droit vers, me semble-t-il, une dissolution de l’Assemblée nationale qui, malheureusement, risque de déboucher sur un paysage politique comparable à celui que l’on connaît actuellement, avec quand même une petite majorité relative pour le Rassemblement National.” ajoute Yves Thréard. Le président Emmanuel Macron a promis de “prendre ses responsabilités” à l’issue des négociations. Mais à ce stade, le spectre d’un blocage durable plane sur la Ve République. 

Yves Thréard