Un engagement inédit après un appel du prince héritier saoudien
Donald Trump a déclaré mercredi vouloir agir pour mettre fin aux “atrocités” au Soudan, où l’opposition sanglante entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR) a plongé le pays dans la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU. Le président américain a affirmé sur Truth Social qu’il travaillerait “avec l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et d’autres partenaires” afin d’aider à résoudre ce conflit qui dure depuis avril 2023 et a causé des dizaines de milliers de morts et près de 12 millions de déplacés.
Cette déclaration fait suite à une demande explicite de Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, actuellement en visite officielle à Washington. “Il voudrait que je fasse quelque chose de très puissant en rapport avec le Soudan”, a confié Donald Trump lors d’une conférence économique organisée en présence de MBS, qu’il a chaleureusement accueilli à la Maison-Blanche.
Today, President Trump and Crown Prince Mohammed bin Salman finalized a series of landmark agreements that deepen the U.S.-Saudi strategic partnership, expand opportunities for high-paying American jobs, strengthen critical supply chains, and reinforce regional stability. pic.twitter.com/3TA32xtdfD
— The White House (@WhiteHouse) November 19, 2025
Le Conseil de souveraineté du Soudan, dirigé par le général Abdel Fattah al-Burhane, a remercié les États-Unis et l’Arabie saoudite pour leurs efforts “visant à mettre fin au bain de sang” et s’est dit prêt à coopérer pour parvenir à une paix durable.
Une guerre qui s’aggrave et des médiations jusque-là infructueuses
Le conflit soudanais oppose depuis plus de deux ans l’armée aux FSR, deux camps accusés d’exactions massives contre les civils. La situation s’est encore détériorée fin octobre, lorsque la ville d’El-Facher, dernier bastion militaire dans le Darfour, est tombée aux mains des paramilitaires.
Jusqu’ici, les tentatives de médiation de Washington n’ont pas permis de stopper l’escalade. Donald Trump a admis que le dossier soudanais n’était “pas dans [ses] plans”, qualifiant la situation de “dingue et hors de contrôle”, mais affirmant désormais “voir différemment” l’importance de ce conflit après les explications détaillées du prince héritier saoudien sur sa dimension historique et culturelle.
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Les Émirats arabes unis, partenaires clés de Washington dans le Golfe, sont régulièrement accusés par des ONG de soutenir les FSR, ce qu’Abou Dhabi dément avec vigueur. Alors que la crise humanitaire continue de s’aggraver, la nouvelle implication annoncée par la Maison-Blanche pourrait lancer une nouvelle tentative diplomatique, portée par les alliés du Moyen-Orient et les États-Unis. Reste à savoir si elle suffira à infléchir le cours d’une guerre devenue l’une des plus violentes et complexes du continent africain.
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