Les États-Unis souhaitent finalement participer au sommet du G20 à Johannesburg

Actus. À deux jours du sommet du G20, Washington a informé Pretoria de son intention de revenir sur son boycott initial. Une volte-face surprise qui intervient au terme d’une année de tensions diplomatiques entre les deux pays.

Les États-Unis souhaitent finalement participer au sommet du G20 à Johannesburg
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa - Wikimedia commons

Une décision de dernière minute qui surprend Pretoria 

Les États-Unis ont fait savoir à l’Afrique du Sud qu’ils envisageaient désormais de participer au sommet du G20 organisé ce week-end à Johannesburg, a annoncé jeudi le président sud-africain Cyril Ramaphosa. Cette décision marque un retournement inattendu, alors que Washington avait promis un boycott du sommet, critiquant vertement la présidence sud-africaine. 
Le président américain Donald Trump avait qualifié la présidence sud-africaine du G20 de « honte », allant jusqu’à demander qu’aucune déclaration finale commune ne soit publiée. Une note diplomatique américaine datée du 15 novembre confirmait encore le boycott et indiquait que les priorités sud-africaines étaient « contraires aux vues politiques » des États-Unis. 
Pour Cyril Ramaphosa, cette volte-face reste positive, même si elle intervient « à une heure tardive » : « Tous les pays sont ici, et les États-Unis, la plus grande économie du monde, doivent être présents".

Une relation bilatérale sous haute tension 

L’année 2025 a été marquée par une succession d’incidents diplomatiques entre Washington et Pretoria. Les États-Unis ont expulsé l’ambassadeur sud-africain en mars, imposé des droits de douane de 30% — les plus élevés d’Afrique subsaharienne — et critiqué frontalement les positions sud-africaines sur plusieurs dossiers internationaux. 
Parmi les griefs américains : la plainte sud-africaine contre Israël devant la Cour internationale de justice pour la guerre à Gaza, ou encore la dénonciation de prétendues persécutions visant les Afrikaners en Afrique du Sud. 
Malgré ces tensions politiques, le secteur privé américain a participé normalement aux activités du Business 20 (B20), organisé en marge du sommet. La Chambre de commerce américaine a même salué la qualité du dialogue économique avec Pretoria. 

Un G20 historique pour l’Afrique du Sud 

Première nation africaine à présider et accueillir un sommet du G20, l’Afrique du Sud ambitionne de placer la solidarité, l’égalité et la durabilité au cœur des discussions. Parmi les priorités : l’allègement de la dette des pays en développement, le financement de l’adaptation au changement climatique et la lutte contre les inégalités économiques. 

A lire aussi : G20 en Afrique du Sud : dette, climat et inégalités au cœur d’un sommet qui se tient pour la première fois en Afrique

Alors que Pretoria s’apprête à passer le relais de la présidence tournante aux États-Unis à l’issue du sommet, la participation américaine apparaît comme un signe d’apaisement potentiel — ou, au minimum, comme un geste pragmatique avant de reprendre la main sur l’agenda du G20. 

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