"Le téléphone et le passeport d'Alfredo Okenve lui ont été remis et aujourd'hui il n'y a plus de gens pour surveiller sa maison" a indiqué jeudi à l'AFP, le vice-président du Centre des initiatives pour le développement de Guinée équatoriale (CEID-GE), Mariano Nkogo.Jeudi dernier, Alfredo Okenve Ndoho, un des leaders de la société civile équato-guinéene, était arrivé à Malabo pour recevoir un prix, le "Prix Franco-Allemand des droits de l'Homme et de l'État de droit". Ce prix devait lui être remis par les ambassadeurs de France et d'Allemagne au cours d'une cérémonie à l'Institut français. Mais celle-ci avait été annulée à la suite d'une note verbale du gouvernement équato-guinéen envoyée aux différentes représentations diplomatiques.Alors que M. Okenve s'apprêtait à quitter le pays pour l'Espagne, il avait été interpellé à l'aéroport par les autorités, qui avaient affrêté un avion militaire pour le déposer à Bata, la capitale économique, où il réside.Son passeport et son portable lui avait été confisqués et sa résidence était surveillée depuis.Fin octobre en banlieue de Bata, Alfredo Okenve avait été arrêté par des hommes non identifiés, roué de coups et abandonné dans un terrain vague.Parti se faire soigner à Madrid, le défenseur des droits de l'homme était revenu en Guinée équatoriale mi-février, selon des sources concordantes.En avril 2017, M. Okenve avait également été arrêté et détenu plusieurs jours pour avoir célébré les 20 ans de son ONG. Il avait été libéré après versement d'une caution.Le régime de Teodoro Obiang Nguema, 76 ans dont 39 au pouvoir, est régulièrement accusé d'atteintes aux droits de l'homme par ses opposants et des organisations internationales.
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