Erdogan espère un "processus démocratique normal" pour le Soudan

Infos. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a émis jeudi l'espoir de voir le Soudan renouer avec un "processus démocratique normal" après la destitution par l'armée du président Omar el-Béchir, un proche allié de la Turquie.

Erdogan espère un "processus démocratique normal" pour le Soudan
"J'espère que le Soudan surmontera aisément cet épisode et avec fraternité. Et je crois que ce pays doit tendre vers un processus démocratique normal", a déclaré M. Erdogan à Ankara au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue burkinabè, Roch Kaboré.Omar el-Béchir, qui dirigeait le Soudan d'une main de fer depuis 30 ans, a été renversé jeudi par un coup d'Etat de l'armée après un soulèvement populaire et remplacé par un "conseil militaire de transition" pour deux ans.En 2009, la Cour pénale internationale (CPI), qui a son siège à La Haye, a émis un mandat d'arrêt contre le président soudanais controversé pour "crimes de guerre" et "contre l'humanité" au Darfour, avant d'ajouter en 2010 l'accusation de "génocide".Mais Omar el-Béchir s'est rendu plusieurs fois en Turquie ces dernières années, notamment pour la prestation de serment de M. Erdogan après sa réélection à la présidence en juin dernier. Les deux dirigeants sont issus de l'islam politique.Jugeant les informations en provenance du Soudan confuses, M. Erdogan a exprimé le souhait que ce pays "surmonte cette période paisiblement et dans le cadre d'une réconciliation nationale".Le chef de l'Etat turc s'était rendu au Soudan en 2017 et avait alors annoncé que Khartoum avait accepté de laisser son pays se charger de la restauration du port de l'île de Suakin, située à une trentaine de kilomètres au sud de Port-Soudan. Point de passage des pèlerins africains se rendant à La Mecque, Suakin était un port de commerce florissant du temps de l'empire ottoman, avant d'être laissé à l'abandon depuis la construction par les Britanniques de Port-Soudan au début du XXe siècle. L'accord entre Ankara et Khartoum avait suscité l'inquiétude de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, qui y voyaient là une tentative de la Turquie d'étendre son influence dans la région, profitant des rivalités entre les pays ayant accès à la mer Rouge.

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