Dans un communiqué reçu vendredi, la HAC a précisé avoir sanctionné le journal L'Aube d'une "interdiction de parution d'une durée de six mois" après deux articles parus respectivement le 25 mars et le 1er avril.Le premier constitue "une injure" à son endroit et envers ses membres, estime-t-elle. Selon la HAC, ils ont été qualifiés dans l'article de "sicaires, larbins et bien d'autres expressions (et) acronymes péjoratifs et sarcastiques".Le second article incriminé est une interview fictive, publiée le 1er avril, de l'ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, Maixent Accrombessi.Estimant que "tout journaliste est responsable des informations qu'il diffuse", la HAC a jugé que cette interview constituait une "faute manifeste".M. Accrombessi avait porté plainte pour diffamation auprès de la HAC le 5 avril.Lundi, L'Aube a qualifié cette fausse interview du 1er avril de "poisson d'avril", en expliquant que "chaque année, les rédactions du monde entier rivalisent d'imagination" pour en trouver.Le journal L'Aube avait déjà été suspendu pour trois mois en novembre pour un article intitulé "Le Gabon en (très dangereux) pilotage automatique", paru après l'hospitalisation le 24 octobre en Arabie saoudite du président gabonais Ali Bongo Ondimba, victime d'un AVC.Après cette décision de la HAC en novembre, l'organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières (RSF) avait dénoncé une "inquiétante érosion de la liberté de la presse" au Gabon.L'autorité gabonaise de régulation des médias est présidée par Raphaël Ntoutoume Nkoghe, ancien conseiller chargé des relations avec la presse à la présidence de la République.
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