La réforme des bourses "ne sera pas applicable cette année (et) le gouvernement annonce la reprise des cours le jeudi 19 avril 2019 sur toute l'étendue du territoire", a déclaré tard mardi soir le ministre, à la télévision.La semaine dernière, des milliers d'élèves étaient descendus dans les rues des principales villes du pays pour s'opposer à un décret modifiant les règles d'attribution des bourses.Celui-ci fixe à 19 ans l'âge maximum pour y avoir droit et exige au moins 12 de moyenne au bac général alors que beaucoup de lycéens prennent du retard dans leur cursus, arrivant à l'université après 20 ans.Après trois jours de manifestations, le gouvernement avait décrété la fermeture de tous les établissements scolaires "jusqu'à nouvel ordre".Il avait également adopté un nouveau projet de décret fixant à 27 ans l'âge maximum pour passer son baccalauréat technique et professionnel et obtenir une bourse d'étude.En réponse au mouvement de protestation, le ministre avait réuni dimanche et lundi, les représentants des élèves et des parents pour tenter de trouver un terrain d'entente.Lors de ces consultations, les différents intervenants avaient entre autre déploré l'application immédiate de cette mesure.Mardi soir, le ministre de l'Éducation a également annoncé qu'un groupe de travail allait être mis en place pour réfléchir aux "modalités de mise en oeuvre progressive de cette réforme". "La priorité était de ramener l'apaisement, et que les enfants puissent repartir en classe", a réagi mercredi auprès de l'AFP le président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves et d'étudiants du Gabon, René Mezui-Menie."Nous nous félicitons de cette ouverture de dialogue du gouvernement et allons continuer de travailler avec eux, en espérant qu'ils revoient l'âge et la moyenne", a-t-il ajouté."Avant de demander l'excellence à nos enfants, il faut améliorer les structures d'accueil et la formation des professeurs", a-t-il argué.La réforme des conditions d'attribution des bourses a été introduite, selon le gouvernement, pour tenir compte des "évolutions économiques actuelles" du pays alors que le Gabon subit une profonde crise économique depuis la chute du prix du baril de pétrole en 2014.Un plan d'aide financière du Fonds monétaire international (FMI) a été accordé en 2017 au Gabon en échange d'une diminution des dépenses publiques.
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