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Algérie: retour des rencontres de cinéma de Béjaïa après trois ans d'absence

Les Rencontres cinématographiques de Béjaïa, un festival axé sur les courts métrages, ont fait leur retour ce week-end dans cette ville de l'est de l'Algérie devant un public enthousiaste, après trois ans d'absence en raison de l'épidémie de Covid-19.

AFRICA RADIO

24 septembre 2023 à 20h36 par AFP

Plusieurs centaines de passionnés, dont beaucoup de jeunes et de femmes, se pressaient lors de l'ouverture samedi soir dans un cinéma de la ville de Kabylie située à 250 kilomètres d'Alger. Ce festival, c'est "la vitrine du cinéma algérien, aussi bien des jeunes pousses que des réalisateur confirmés", a déclaré à l'AFP le réalisateur et archiviste Nabil Djedouani. Il s'est dit très heureux de voir une "salle comble", "une telle soif de cinéma" et "l'engouement que ce retour a créé après trois ans d'absence". Cela "veut aussi dire qu'on a une responsabilité quand on montre des films en Algérie, on a un devoir d'exigence et on a un devoir en direction du public", a-t-il ajouté. Sur les près de 400 films reçus par les organisateurs, un bon nombre de courts métrages ont été retenus "parce que notre choix était de donner de la visibilité à de jeunes réalisateurs et réalisatrices algériens et algériennes, qui font leur premier film". Les rencontres, selon M. Djedouani, âgé de 39 ans, doivent être "l'espace de diffusion de la nouvelle génération du cinéma algérien". Sur les 33 films algériens présentés aux côtés d'oeuvres de 14 autres pays, 18 sont des courts métrages et 10 des documentaires, selon les organisateurs. En ouverture du festival qui dure jusqu'au 28 septembre, trois films ont été projetés des réalisateurs Mouloud Ait Liotna ("The house is burning, we might as well warm up"), Azzedine Kasri ("Boussa") et Nasser Bessalah ("Let's go back"). "J'aime bien ce festival parce qu'il y a une velléité d'éducation à l'image, c'est vraiment un festival pur, simple et bienveillant", a noté Azzedine Kasri, 36 ans. Ahcène Kraouche, 33 ans, directeur du festival et président de "Project'Heurts", une association de promotion du cinéma à Béjaia, a évoqué une édition "un peu exceptionnelle". Elle "marque les 20 ans de l'association, une association de bénévoles qui tient depuis 20 ans, c'est un exploit pour nous."