Côte d’ivoire : Production Animale et des Ressources Halieutiques, 450 milliards d’importation chaque année
Le ministre Ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré a présenté aux journalistes de la presse nationale et internationale, le bilan 2022 et les perspectives des activités de son ministère.
6 février 2023 à 12h45 par Karidja Konaté V/Africa Radio Abidjan
Sidi Tiemoko Touré, ministre Ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques pour les vœux du Nouvel An était face à la presse. Une occasion pour lui de dresser le bilan 2022 de son ministère et présenter les perspectives de cette nouvelle année. Parce que « 70% des maladies humaines proviennent des aliments que nous consommons, il est nécessaire d’être vigilant sur nos consommations », déclare le ministre des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH), Sidi Touré. Selon lui, les secteurs de la production animale et des ressources halieutiques sont moins développés en Côte d’Ivoire et dépendent à grande échelle des pays voisins ; 450 milliards d’importation chaque année venant essentiellement du Burkina Faso et du Mali.
Le ministre a saisi cette opportunité pour lancer un appel à la jeunesse à qui il demande, une contribution active pour développer les secteurs affiliés à son ministère : « Il y a de la matière à travailler ; nous avons besoin de l’engagement de jeunes et des entrepreneurs afin de porter les défis liés à l’alimentation et la santé des Ivoiriens », a-t-il rappelé. Répondant aux questions des journalistes, il a aussi expliqué que la chaine de production, de distribution et de commercialisation des ressources animales et halieutiques est un secteur plein de potentialités. La Côte d’Ivoire projette en effet d’organiser l’interprofession des filières animales et halieutiques. Pour exemple, le secteur du bétail est l’un des moins organisés en Côte d’Ivoire alors que le pays est fortement dépendant de l’extérieur. A travers l’interprofession, le MIRAH devrait assurer une meilleure traçabilité de la chaine de valeur quant aux viandes consommées sur le territoire.
Pour atteindre la 'souveraineté et la sécurité alimentaire' prônées par l’Etat ivoirien, il faut des solutions innovantes, techniques et technologiques. C’est un modèle à pérenniser puisqu’il a servi dans la filière des volailles, notamment les poulets. A travers les grandes entreprises locales, le pays est passé de 13% en 2013 à 90% de production et de commercialisation du poulet. « On se suffit maintenant à ce niveau », s’est félicité le ministre assurant que la Côte d’Ivoire exporte aujourd’hui le poulet dans la sous-région. Il a aussi parlé des perspectives du MIRAH pour cette année 2023. Ecoutons.