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Des pays africains membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU ? Emmanuel Macron y est favorable

Le président de la République Emmanuel Macron a plaidé, lors de son discours à New York à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations Unies, pour un élargissement du Conseil du sécurité. Il souhaite que des pays africains en deviennent des membres permanents.

Salle du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies
Salle du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies
Crédit : ONU/Evan Schneider

26 septembre 2024 à 17h35 par Aurélie Lafeil

Mercredi 25 septembre, le président de la République Emmanuel Macron a pris la parole à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, appelant à changer les méthodes de travail de l'orgnisation de ses institutions. Dans son allocution, le chef de l'État français a également lancé une invitation à réformer la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). Le président du Sénégal Bassirou Diomaye Faye est allé dans son sens.

Critique envers le droit de veto - qui permet aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité (France, Etats-Unis, Chine, Russie et Royaum-Uni), de bloquer une résolution de l'ONU - Emmanuel Macron propose de le “limiter” en cas de “crimes de masse”. Cette révision n'impliquerait pas une modification de la Charte des Nations Unies et donc ne nécessite pas l'accord des membres permanents du Conseil de sécurité.

Réformer l'ONU

Le président français se montre favorable à un élargissement du Conseil de sécurité. Selon lui, le Japon, l’Allemagne, l’Inde et le Brésil devraient en devenir des membres permanents et deux autres sièges devraient également être attribués à des pays d'Afrique pour représenter le continent. D'ailleurs, en juillet 2005, un plan nommé “le consensus d’Ezulwini” prévoyait de donner deux sièges permanents. Cependant, les pourparlers pour ces réformes restent figés.

La dernière fois qu'un veto a été utilisé remonte au 25 février 2022 : la Russie l'a utilisé contre la condamnation de l'agression russe contre l'Ukraine.