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Sénégal: premières sanctions après la mort d'une femme enceinte à l'hôpital

Le gouvernement sénégalais a pris de premières sanctions mercredi après la mort d'une femme enceinte dans un hôpital public en suspendant le personnel de garde lors de ce décès qui a provoqué un tollé.

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13 avril 2022 à 21h06 par AFP

"Le personnel de garde est suspendu. Ce sont des mesures conservatoires prises par le ministère", a dit à l'AFP une responsable du ministère de la Santé. Les agents concernés "sont à la disposition de l'enquête et de la police", a-t-elle ajouté. Elle n'a pas précisé le nombre et le profil des personnes suspendues, ni la durée de la suspension. Selon la presse sénégalaise, Astou Sokhna, la trentaine, mariée et enceinte de neuf mois, est décédée le 7 avril à l'hôpital de Louga (nord) après avoir demandé en vain une césarienne. Les circonstances de son décès telles que rapportées par la presse citant ses proches ont suscité une émotion considérable. Le personnel de l'établissement aurait refusé sa demande de césarienne, arguant que son opération n'était pas prévue, et aurait menacé de la chasser si elle insistait. Elle aurait vainement attendu une intervention dans de grandes souffrances pendant une vingtaine d'heures. Le président Macky Sall lui-même avait publié lundi soir un message de condoléances à sa famille sur le réseau social Snapchat, très populaire parmi les femmes sénégalaises. Il avait donné pour instruction de "faire toute la lumière sur les causes du décès afin de situer toutes les responsabilités". Le ministère de la Santé a indiqué mardi soir dans un communiqué avoir envoyé des missions dans l'hôpital.