Qui sont les Harkis ?
Français musulmans majoritairement recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962), les harkis ont été abandonnés par la France à la fin du conflit. Des dizaines de milliers d'entre eux et leurs familles ont fui des massacres de représailles en Algérie, et ont été parqués en France, dans des conditions souvent indignes. Selon plusieurs historiens, sur les 180 000 à 250 000 harkis, au sens large, entre 20 000 et 40 000 parviennent à trouver refuge en France métropolitaine. En effet, contrairement aux Pieds-noirs, ils n'ont pas été considérés comme des « rapatriés » mais comme des « réfugiés » leur donnant moins de droit sur le sol français.
De Jacques Chirac à Emmanuel Macron
Le 23 septembre 2001, Jacques Chirac affirme que "la France n'a pas su sauver ses enfants de la barbarie" au sujet des massacres. Le 20 septembre 2021, Emmanuel Macron demande "pardon" aux harkis et reconnait leur "singularité héroïque dans l'histoire de France".
Le Premier ministre a reçu Françoise DUMAS, Présidente de la CNIH. La réparation pour les Harkis se poursuit : 37 nouveaux sites reconnus, jusqu’à 6 000 personnes supplémentaires indemnisées. Un pas de plus pour la mémoire et la justice. pic.twitter.com/OdcgFHHnTM
— Matignon (@Matignon) April 29, 2025
Le Premier ministre François Bayrou "a agréé la proposition d'intégrer 37 nouveaux sites à la liste des structures ouvrant droit à réparation, dans le cadre de la loi du 23 février 2022 portant reconnaissance de la Nation envers les Harkis", indique le communiqué.
Cette proposition, contenue dans le rapport annuel de la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis (CNIH), pourrait permettre l'indemnisation de "6 000 personnes supplémentaires", selon le communiqué.
"Poursuivre le travail de réparation"
La loi de 2022 permet l'indemnisation des harkis pour avoir séjourné dans des structures d'accueil françaises aux conditions déplorables entre 1962 et 1975. François Bayrou, qui recevait la présidente de la CNIH Françoise Dumas, a souligné "la nécessité de poursuivre le travail de réparation", selon le communiqué, qui rappelle que depuis sa création en 2022, la CNIH a traité plus de 27.000 dossiers pour un montant de près de 176 millions d'euros.
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