À cinq mois de la présidentielle du 25 octobre, la tension monte en Côte d’Ivoire. Une vingtaine de partis d’opposition réunis au sein de la Coalition pour l’alternance pacifique (CAP-CI) ont annoncé lundi 5 mai la tenue d’un grand meeting le samedi 31 mai à Abidjan, alors que plusieurs figures de l’opposition ont été exclues du processus électoral.
"Nous allons utiliser tous les moyens démocratiques pour exprimer la volonté populaire", a affirmé la porte-parole de la coalition, Simone Ehivet Gbagbo, ancienne Première dame, lors d’une conférence de presse. Des rassemblements de quartier et d’autres actions sont également prévus.
La colère gronde depuis la radiation, le 22 avril, de Tidjane Thiam – figure de proue du principal parti d’opposition, le PDCI – de la liste électorale, après qu’un tribunal a jugé qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne. Des milliers de militants se sont déjà mobilisés ce week-end pour dénoncer cette décision.
Trois autres opposants majeurs sont également exclus du scrutin : l’ex-président Laurent Gbagbo, l’ex-chef rebelle Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, tous frappés de condamnations judiciaires. La CAP-CI réclame leur réintégration.
Un climat politique de plus en plus tendu
"L’environnement socio-politique s’est fortement dégradé", a mis en garde Simone Gbagbo, évoquant le risque d’une nouvelle crise. Elle accuse le pouvoir de refuser tout dialogue politique et appelle à des élections "sans violence" et véritablement "inclusives".
Le parti au pouvoir, quant à lui, n’a pas encore désigné de candidat, mais le président Alassane Ouattara, 83 ans, n’a pas exclu de briguer un nouveau mandat.
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