C’était dimanche 11 mai, en plein cœur de la tension pré-Clásico. Les regards braqués sur le FC Barcelone, les supporters en apnée, et Lamine Yamal… qui entre avec nonchalance, enceinte Beats à la main. Ce n'est pas juste un geste de communication - même s’il est fraîchement devenu égérie de la marque - mais une vraie déclaration d’identité sonore. Un clin d’œil très codé, très assumé.
Et dans la playlist du moment ? Un son venu tout droit de Marseille. Ou plutôt ce qui est devenu un hymne : J’oublie tout de Jul, sorti en 2014.
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"J’oublie tout" : un tube de 2014 pour booster un prodige de 2007
Ce qui frappe, au-delà du volume sonore et de la démarche flegmatique de Yamal, c’est le choix du morceau. Un titre sorti alors qu’il n’avait que six ans, dans une langue qu’il ne parle pas (et avec un sacré accent par-dessus tout ça). Preuve que certaines musiques traversent les cultures, les frontières… et les générations.
En 2014, quand sortait Dans ma paranoïa, beaucoup prenaient Jul (et l'album) de haut, le jugeaient brouillon, limite inaudible. Dix ans plus tard, les chiffres parlent pour lui : ses sons de l’époque tournent encore en boucle, et cumulent des centaines de millions de vues. Comme quoi, le temps donne souvent raison à ceux qui sont authentiques (et novateurs).
Jul, le pont sonore entre Marseille et Barcelone
Jul, ce n’est pas juste un phénomène français. C’est un style bien particulier, un son de marseille identifiable souvent copié mais jamais égalé, qui influence les musicalités tout autour de la côte méditerranéenne. Et dans le sud, comme en Espagne, c’est une superstar. Le D.U.C du rap français, Booba, l’a dit lui même : "C’est le nouveau Johnny".
En Espagne, il est devenu un pilier de la street culture comme s’il était local, grâce à des collaborations solides, notamment avec le rappeur espagnol Morad sur Se Grita.
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Une bande-son pour la victoire (4-3, s’il vous plaît)
La suite ? Le FC Barcelone s’impose 4-3 dans un match de feu. Et forcément, la vidéo de Yamal avec son enceinte fait le tour du globe. Les fans de Jul s’embrasent, les recherches explosent, et J’oublie tout se retrouve propulsé (de nouveau) sur les radars. Ou du moins tout en haut, puisqu’il ne les as jamais vraiment quittés.
La boucle est bouclée : un jeune de 17 ans rallume la flamme d’un classique de la rue Marseillaise, en plein cœur d’un des matchs les plus vus de l’année.
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Quand la musique raconte une autre histoire du foot
Si vous tendez l’oreille lors du prochain Barça-Real, vous pourriez bien deviner ce que Lamine Yamal écoute. Et attention : ce sera sûrement du Jul. Parce qu’au fond, la zone connaît ses classiques.
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