"Nous croyons beaucoup dans le développement de l'Algérie, je pense qu'elle a un véritable potentiel", a déclaré Rodolphe Saadé sur la télévision algérienne, après sa rencontre avec le chef d'Etat algérien. "Nous allons essayer de surmonter les difficultés opérationnelles et d'avancer dans la bonne direction", a ajouté le patron du groupe maritime français de transport de conteneurs et de frêt, sans donner de détails sur ses projets en Algérie.
🇩🇿🇫🇷🗣️ « Nous pouvons être un allié de l’Algérie dans le développement de ses infrastructures et faire des ports algériens de véritables hubs régionaux. Je crois beaucoup au potentiel de ce pays. Nous voulons nous y développer et grandir avec vous. »
— LeLien (@LeLienofficiel) June 2, 2025
— Rodolphe Saadé, PDG de… pic.twitter.com/EbVQB5MhgS
Plusieurs milliards d'euros en Algérie
La compagnie maritime CMA-CGM a dégagé durant le premier trimestre un bénéfice net en hausse de 43% à 1,1 milliard de dollars (un milliard d'euros). Rodolphe Saadé devait déjà venir en Algérie vers la mi-avril, mais il avait reporté sa visite, après un regain des tensions entre Paris et Alger dont les relations connaissent une phase de gel intense. Selon le quotidien El Watan, le groupe CMA CGM a prévu "plusieurs milliards d'euros d'investissements à moyen terme, à travers la construction d'infrastructures portuaires modernes, des terminaux de conteneurs et une implication directe dans la gestion logistique". Une ligne maritime entre Marseille et Oran, opérée par La Méridionale, filiale de CMA CGM, serait également envisagée, un projet qui pourrait générer plus de 2.000 emplois directs, selon le quotidien francophone.
Déjà présent dans neuf ports algériens dont Alger, Annaba, Béjaïa, Skikda et Ghazaouet, CMA CGM souhaite passer à une phase supérieure, en obtenant la gestion complète d'un terminal stratégique.
La crise entre Paris et Alger perdure
De vives tensions affectent depuis plus de 10 mois les relations entre l'Algérie et la France, depuis que le président français Emmanuel Macron a décidé fin juillet de soutenir un plan d'autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental, où les indépendantistes du Polisario sont soutenus par Alger.
Elles se sont aggravées ensuite avec l'arrestation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal à la mi-novembre puis avec le refus d'Alger d'accepter des influenceurs refoulés de France pour des menaces à l'encontre d'opposants algériens. Cette crise diplomatique sans précédent a atteint ces dernières semaines un nouveau paroxysme avec des expulsions de diplomates de part et d'autre et des restrictions pour les titulaires de visas diplomatiques.
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