Après plus d’une semaine d’absence, Aamron, célèbre rappeur togolais critique envers le pouvoir, est réapparu jeudi 5 juin dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux. Dans cet enregistrement, il présente ses excuses au président du Togo Faure Gnassingbé.
"J'aimerais saisir cette occasion pour demander pardon et présenter mes sincères excuses à son excellence Faure Gnassingbé", déclare-t-il. L’artiste, de son vrai nom Essowè Tchalla, avait été arrêté le 26 mai à Lomé, peu après avoir appelé à une mobilisation ironique le 6 juin, pour l’anniversaire du chef de l’État.
Un transfert au centre psychiatrique qui interroge
Selon Aamron, il a été "transféré au centre psychiatrique de Zébé" pour "dépression aggravée". Il ajoute : "Aujourd'hui, je suis un peu plus apaisé et je prends conscience de la gravité de mes propos et de mes travers."
Des sources policières affirment qu’il ne possédait pas "toutes ses facultés", ce que contestent ses proches et plusieurs figures de l’opposition. "Aamron a été arrêté à cause de son engagement", dénonce Nathaniel Olympio, porte-parole du Front Touche pas à ma constitution.
Depuis janvier, un autre activiste togolais, "Affectio", est également incarcéré pour un poème publié en ligne. L’opposition et la société civile y voient une volonté de museler toute voix critique.
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