Un avis de recherche a été émis contre Kenneth Ofori-Atta, ex-ministre des Finances du Ghana (2017-2025). Ce dernier est accusé de corruption et de malversations financières à grande échelle pendant ses années au gouvernement.
L’ancien haut responsable politique, âgé de 65 ans, est soupçonné d’avoir profité de ses fonctions à des fins personnelles, notamment à travers des contrats publics douteux dans les domaines du pétrole, de l’électricité et des services médicaux.
Un trou pour une cathédrale à plusieurs millions de dollars
Parmi les dossiers les plus emblématiques figurant dans l’enquête du Bureau du procureur spécial (OSP), figure celui de la cathédrale nationale, un projet pharaonique censé incarner la foi du pays. Des dizaines de millions de dollars auraient été engagés… pour ne laisser derrière eux qu’un vaste trou.
L’OSP accuse également Ofori-Atta d’irrégularités dans les procédures d’acquisition, d’abus d’autorité et de détournement de fonds publics.
Avis de recherche mondial et procédure d’extradition
Après le refus de M. Ofori-Atta de se présenter à une convocation judiciaire, le procureur spécial a émis lundi un mandat d’arrêt, suivi d’une "notice rouge" d’Interpol. Celle-ci demande aux forces de police du monde entier de l’arrêter en vue de son extradition vers le Ghana.
Selon des médias ghanéens, l’ancien ministre aurait quitté le pays pour suivre un traitement médical à l’étranger, mais sa localisation exacte reste inconnue. Son avocat Frank Davies dénonce une procédure "insensible" de la part du procureur spécial et affirme que des justificatifs médicaux ont été ignorés.
John Mahama lance la traque anti-corruption
Le président ghanéen John Mahama, nouvellement élu, a promis une "tolérance zéro" contre la corruption. Il s’est engagé à rendre des comptes au peuple en poursuivant les anciens hauts responsables soupçonnés d’enrichissement illicite.
Au total, 33 dossiers de corruption sont en cours de constitution contre des anciens membres des gouvernements précédents, selon le procureur général. Cette vaste opération pourrait redéfinir les rapports entre justice, pouvoir et élites politiques dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.