Le CNDD-FDD largement vainqueur
"Au niveau national, le CNDD-FDD est arrivé en tête avec 96,51% des voix exprimées", a déclaré le président de la Ceni, Prosper Ntahorwamiye, lors d'une cérémonie retransmise en directe par la télévision publique. Aucun des autres partis d'ayant obtenu 2% des suffrages, seuil prévu constitutionnellement pour siéger à l'Assemblée nationale, "au total 100 sièges reviennent au parti CNDD-FDD", a-t-il poursuivi. Les résultats définitifs doivent être prononcés le 20 juin par le Conseil constitutionnel.
Un scrutin vivement dénoncé par l’opposition
"On a tué la démocratie" au Burundi, s'est indigné Olivier Nkurunziza, le secrétaire général du parti Uprona, interrogé par téléphone par l'AFP. L'Uprona, qui a officiellement obtenu 1,38% des suffrages, "dénonce des élections truquées", a-t-il affirmé. Dans certaines circonscriptions, le CNDD-FDD a remporté 100% des voix, sans votes nuls, ni abstentions ni absents, "alors qu'on avait dans toutes les communes au moins 50 membres candidats", a remarqué M. Nkurunziza. Des membres du Conseil national pour la liberté (CNL), principal adversaire de la formation au pouvoir, exclu par les autorités du scrutin, avaient le jour du scrutin dénoncé des votes multiples, des votes forcés, ainsi que la "chasse et interdiction d'accès" et des "emprisonnements arbitraires" de ses observateurs. Anicet Niyonkuru, candidat aux législatives et président du Conseil des patriotes, un petit parti d'opposition, avait, lui, affirmé à l'AFP que les électeurs "mettaient dans l'urne" des bulletins "remplis à l'avance", "une grande tricherie qui a été observée partout".
A lire aussi : Burundi : des élections législatives sans grand suspense
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.