Le Royaume-Uni a refusé de délivrer un visa à Julius Malema, dirigeant sud-africain du parti de gauche radicale EFF (Economic Freedom Fighters), évoquant un comportement jugé "non propice à l’intérêt public". Selon le site d’information sud-africain News24, qui a eu accès à la lettre de refus, cette décision repose notamment sur son soutien public au Hamas, organisation islamiste interdite au Royaume-Uni.
Un haut fonctionnaire britannique a confirmé les faits à l’AFP sous couvert d’anonymat, sans donner plus de précisions.
Âgé de 44 ans, Julius Malema est une figure controversée de la politique sud-africaine. Il est connu pour ses prises de position anticolonialistes, anti-occidentales, et pour ses discours radicaux à tonalité parfois violente. En 2022, il avait refusé de s’engager devant la justice sud-africaine à ne plus proférer d’appels à la violence contre la minorité blanche.
Des propos jugés dangereux par Londres
Le ministère britannique de l’Intérieur cite dans sa lettre des déclarations de Malema appelant à "armer le Hamas" et refusant de condamner des propos comme "tuez le Boer", une référence polémique à une chanson de lutte contre l’apartheid. Il est aussi accusé d’avoir prononcé des slogans comme "couper la gorge à la blanchité", diffusés dans une vidéo projetée en mai dans le Bureau ovale par le président américain Donald Trump lors d’une rencontre avec Cyril Ramaphosa.
Dans ce contexte, Londres estime que sa venue "n’est pas dans l’intérêt public, en raison de [sa] conduite, [son] caractère et [ses] relations".
L’EFF, arrivé quatrième aux dernières élections sud-africaines avec 9,5 % des voix, voit sa popularité reculer ces derniers mois, affaiblie par les controverses autour de son leader.
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