Trois responsables de la jeunesse du principal parti d'opposition ivoirien ont été interpellés et placés en garde à vue
mardi, à moins de quatre mois de l'élection présidentielle, a appris l'AFP mercredi 9 juillet auprès de leur avocat.
"Au total, ce sont cinq responsables en charge de la jeunesse du parti qui ont été arrêtés" depuis juin, a indiqué leur avocat, Emile Suy Bi Gohoré.
Le 2 juillet, Henri Joël-Ndri Kouadio, responsable de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), chargé des étudiants, a été arrêté pour "troubles à l'ordre public", et placé sous mandat de dépôt. Selon des propos
rapportés par son avocat, il estime être mis en cause pour avoir appelé à la mobilisation avant un meeting en mai.
Au début du mois de juin, le responsable de la jeunesse rurale du parti, Innocent Yao, a lui été inculpé pour "atteinte à la sûreté de l'État", dans une affaire distincte.
Les deux hommes sont actuellement détenus au Pôle pénitentiaire d'Abidjan (PPA).
Les trois autres militants arrêtés mardi, dont Kouakou Jean-Paul Djabia, vice-président de la jeunesse du parti et Emmanuelli Blé, secrétaire, ont été entendus par la section de recherche de la gendarmerie à Abidjan et sont pour
l'heure toujours en garde à vue.
Le troisième militant est également un responsable de la jeunesse, dont le nom n'a pas été renseigné par l'avocat.
Les circonstances et les motifs des interpellations ne sont pas connus.
Le groupe parlementaire PDCI dénonce des arrestations ciblées
Des arrestations "non justifiées", estime Me Emile Suy Bi Gohoré, qui "constate" qu'elles ont lieu à quelques semaines de l'élection présidentielle, dont le premier tour est prévu le 25 octobre. "C'est très difficile de ne pas faire un lien avec les élections à venir", assure Me Gohoré.
Dans un communiqué publié mardi 8 juillet, le président du groupe parlementaire PDCI à l'Assemblée nationale, le député Simon Doho, s'est inquiété d'un "projet d'arrestation de plusieurs personnalités politiques", qui serait "en cours de préparation avancée" et pourrait aussi viser des députés, comme Soumaila Bredoumy, porte-parole du parti.
Ainsi, le groupe parlementaire a appelé "les ennemis de la paix à abandonner définitivement leurs funestes projets".
Contacté par l'AFP, le ministère ivoirien de la Justice n'a pas souhaité répondre aux accusations de l'opposition.
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