Ce groupe de huit migrants en situation irrégulière – deux Birmans, deux Cubains, un Vietnamien, un Laotien, un Mexicain et un Sud-Soudanais – avait été expulsé en mai des États-Unis. Ils sont désormais sous la surveillance des autorités sud-soudanaises depuis samedi 5 juillet. Un risque de torture ou de disparitions forcées pèse sur ce petit groupe, observent des experts de l’ONU.
Retenus jusque-là sur une base militaire américaine à Djibouti, ces migrants avaient vu leur expulsion suspendue par un juge, qui pointait du doigt l’absence d’une "opportunité significative" de contester la décision.
Les autorités sud-soudanaises surveillent le groupe
Finalement validée par la Cour suprême, la plus haute juridiction des États-Unis, la semaine dernière, l’expulsion a été autorisée à commencer. L’administration américaine cherche à renvoyer les migrants vers des pays tiers.
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"Le Soudan du Sud a répondu positivement à une demande des autorités américaines, en signe de bonne volonté et de coopération humanitaire", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié mardi 8 juillet, affirmant veiller à leur bien-être et à leur sécurité. Les autorités de Juba n'ont pas fourni davantage de détails, précisant toutefois que cette "décision prudente et mûrement réfléchie" s'inscrivait dans le cadre d'un "engagement bilatéral continu" entre les deux pays.
"Une assistance juridique pour ceux qui risquent d'être expulsés"
Des experts de l’ONU le perçoivent différemment. "Le droit international est clair : nul ne doit être envoyé où que ce soit lorsqu'il y a des motifs sérieux de croire que cette personne risque d'être soumise (...) à la torture, à une disparition forcée ou à la mort", ont déclaré les experts dans un communiqué.
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"Pour protéger les personnes de la torture, d'autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, des disparitions forcées et des risques pour la vie, elles doivent avoir la possibilité d'exprimer leurs objections à l'expulsion dans le cadre d'une procédure légalement encadrée", ont souligné les experts de l'ONU.
Ils exhortent Washington "à s'abstenir de toute nouvelle expulsion vers des pays tiers, à garantir un accès effectif à une assistance juridique pour ceux qui risquent d'être expulsés, et à veiller à ce que toutes ces procédures soient soumises à un contrôle judiciaire indépendant".
Avec l'AFP.
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