Choguel Kokalla Maïga avait été nommé Premier ministre en 2021 par le régime dirigé par le général Assimi Goïta, avant d'être limogé fin 2024 après émis des critiques contre celui-ci. Il avait déploré notamment d'être tenu à l'écart des décisions sur le maintien aux commandes des généraux qui avaient initialement promis de rendre le pouvoir à des civils élus en mars 2024.
Des poursuites judiciaires pour « faux usage de faux et atteinte aux biens publics »
"Maïga et plusieurs de ses anciens collaborateurs sont en garde à vue dans le cadre des enquêtes sur leur gestion à la Primature. En principe mercredi ou jeudi, ils seront présentés devant le procureur de la cour suprême", a déclaré à l'AFP une source au pôle économique et financier, tribunal chargé de juger les crimes économiques. Le pôle a "notifié" mardi à M. Maïga "formellement son placement en garde à vue", a indiqué son avocat Cheick Oumar Konaré, dans un communiqué transmis à l'AFP.
COMMUNIQUÉ SUR LE PLACEMENT EN GARDE À VUE DE L'ANCIEN PREMIER MINISTRE CHOGUEL KOKALLA MAIGA pic.twitter.com/QoSMdhoJ60
— Choguel Kokalla Maiga (@ChoguelKMaiga) August 12, 2025
La garde à vue "frappe aussi plusieurs de ses anciens collaborateurs" et "survient dans le cadre d'une enquête sur des allégations d'atteinte aux biens publics émises par un rapport du Vérificateur général" de l'Etat, a-t-il dit, sans plus de détails. Parmi les anciens collaborateurs de M. Maïga en garde à vue, figurent notamment son ancien directeur de cabinet, Issiaka Ahmadou Singaré, et trois anciens directeurs administratifs et financiers de la Primature, a ajouté Me Konaré.
Rupture avec les militaires
Choguel Maïga est l'une des figures du Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5/RFP) qui avait pris part en 2020 à la contestation populaire contre le président civil Ibrahim Boubacar Keïta, finalement renversé par les militaires en août de cette même année. Il avait en février 2025 affirmé que la "rupture est consommée" entre sa coalition politique et le régime militaire, invoquant notamment des "arrestations et "détentions extrajudiciaires" contre des membres du M5-RFP.
L'ex-Premier ministre avait en même temps appelé les militaires à "créer les conditions sécuritaires pour la tenue de scrutins crédibles et apaisés, en y associant les forces politiques et sociales", alors qu'aucune nouvelle échéance n'est fixée pour un retour à un pouvoir civil.
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