Madjaliwa Safari, 60 ans, sera jugé par la cour d’assises spéciale de Paris entre le 17 novembre et le 18 décembre 2026. L’ancien commerçant rwandais, aujourd'hui installé en France, est accusé d’avoir participé à des massacres de civils tutsi, dont des enfants, dans les ex-préfectures de Gitarama et Butare, au sud du Rwanda.
Accusations de participation directe aux tueries
Selon l’enquête, il aurait notamment été l’un des gardiens de la barrière dite "Chez Premier", où des Tutsi auraient été identifiés et exécutés. Madjaliwa Safari aurait également ordonné des crimes. Son avocat, Me Philippe Meilhac, conteste fermement ces accusations et dénonce des témoignages émanant de personnes elles-mêmes condamnées pour des crimes similaires.
Un autre procès à l'été 2026
Quelques mois plus tôt, du 9 juin au 10 juillet 2026, la cour d’assises d’appel de Paris jugera l’ex-médecin Eugène Rwamucyo, condamné en 2024 à 27 ans de réclusion pour complicité de génocide et crimes contre l’humanité. Enseignant à l’université de Butare en 1994, il est accusé d'avoir soutenu et relayé les mots d'ordre des autorités hutu incitant la population à s'en prendre à la minorité tutsi, notamment lors d'un discours incitant à la haine en présence de l’ex-Premier ministre Jean Kambanda et d’avoir contribué à l’enfouissement de victimes dans des fosses communes.
La France a déjà jugé plusieurs ressortissants rwandais réfugiés sur son sol pour leur rôle présumé dans le génocide de 1994, qui a fait environ 800 000 morts, principalement des Tutsi et des Hutu modérés, selon l’ONU.
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